» Comment te sens-tu ? » Elle voudrait répondre » terrifiée « . À la place, elle dit, avec un faible sourire : » Heureuse d’être à la maison. » Mariés depuis deux ans, Karen et Tom ont tout pour être heureux : un train de vie confortable, un pavillon coquet, des projets d’avenir. Un soir, quand Tom rentre à la maison, Karen s’est volatilisée. Alors qu’il commence à paniquer, Tom reçoit une visite de la police : son épouse a été victime d’un grave accident de voiture, dans un quartier malfamé où elle ne met d’ordinaire jamais les pieds. À son réveil à l’hôpital, la jeune femme a tout oublié des circonstances du drame. Les médecins parlent d’amnésie temporaire. En convalescence chez elle, Karen est décidée à reprendre le cours de sa vie. Sauf que quelque chose cloche. Elle sait que, depuis quelques mois, quelqu’un s’introduit en leur absence dans la maison…
Si elle était une femme battue s’efforçant de fuir une situation intolérable, alors, pour tout dire, elle lui est sympathique. Toute femme poussée à des mesures si extrêmes pour se protéger lui inspire de la compassion. Ca ne devrait pas arriver, ces choses là. Pourtant il sait qu’elles se produisent, tous les jours. La société protège mal ces femmes, il en a conscience. Le monde ne tourne pas rond.
Karen va avoir un grave accident dans un endroit peu recommandable, mais surtout, à quelques pas d’un meurtre. L’inspecteur en charge de mener l’enquête ne peut s’empêcher de voir un lien entre cet accident et ce crime. D’autant plus que des éléments convergent dans le même sens. Tom, le mari de Karen va tout faire pour aider sa femme à retrouver la mémoire qu’elle a perdue suite à l’accident.
On se rend rapidement compte que le couple de Karen/Tom ne communique pas sur tous les sujets. Et surtout, chacun cache un secret.
J’ai passé un bon moment de lecture. J’ai beaucoup apprécié la fin qui nous retourne le cerveau et nous donne envie d’avoir un chapitre supplémentaire. Une histoire bien ficelée où on finit par ne plus savoir qui croire.