Samedi 14 novembre de Vincent Villeminot - Éditions Sarbacane, collection Exprim'
En bref, un roman classé jeunesse, mais qui peut se lire à tout âge. Le thème des attentats est dur mais particulièrement bien exploité dans si peu de pages.
J'aime beaucoup le travail de Vincent Villeminot et j'ai tendance à lui faire confiance les yeux fermés. Ici, il sort de sa "zone de confort" du fantastique jeunesse pour nous livrer sa vision d'un drame humain qui restera dans toutes les mémoires : les attentats du 13 novembre 2015, à Paris.
J'ai particulièrement apprécié le parti pris de l'auteur de ne pas parler des attentats mais de l'après, les heures et les jours qui ont suivi ce massacre, ce moment de flottement où l'on espère que ce n'est qu'un cauchemar, que ça ne peut pas nous arriver à nous.
Avec différents points de vue, on découvre alors la douleur des victimes "collatérales" : les blessés, les familles endeuillés, les voisins des lieux des fusillades, des soignants qui ont dû gérer un plan blanc sans précédent, mais aussi celui d'un des terroristes.
Ce court roman de moins de 250 pages est avant tout une leçon de vie et d'humanité face à une situation si violente. On y parle de tristesse, de deuil, de vengeance, mais aussi d'incompréhension, de doutes et d'amour. C'est vraiment une de mes lectures les plus marquantes de l'année par la profondeur du récit et la multitude d'émotions que l'on traverse à travers ces lignes.