Les plus beaux, de Thomas Quillardet (texte) et Amélie-Anne Calmo (illustrations), On ne compte pas pour du beurre, 2022, 48 pages.
L’histoire
Diego et Alban sont voisins et amoureux.
Malgré l’interdiction de leurs parents, ils décident de partir à l’aventure.
À bord d’un canoë, ils naviguent le long de la rivière. C’est l’occasion d’apprendre à surmonter les difficultés, ensemble.
Mon humble avis
Merci à Babelio et aux éditions On ne compte pas pour du beurre pour l’envoi de cet album en échange d’une chronique honnête.
Je suis les publications de la maison d’édition On ne compte pas pour du beurre depuis à peu près sa création, parce qu’évidemment je suis tout à fait séduite par le projet :
Pour la visibilité de tou·tes les enfants et de toutes leurs familles
Pour grandir joyeusement avec tous.tes les autres, les enfants ont besoin de récits lumineux et variés dans lesquels toutes les diversités coexistent librement et simplement.
De plus, si j’ai toujours adoré les albums et autres livres jeunesse, je suis d’autant plus enthousiaste que j’ai à présent des enfants dans mon entourage à qui je peux les offrir. Cela n’a pas encore été le cas pour Les plus beaux, cette chronique n’est ainsi que mon simple avis.
Cet album est une petite merveille. Déjà, visuellement, je trouve les illustrations d’Amélie-Anne Calmo superbe, j’aime la rondeur des traits qui donne un aspect tout doux à chacune des images produites. Mais surtout, les couleurs sont fantastiques. C’est un album très coloré, mais fait d’une telle manière que les pages restent harmonieuses et ne sont jamais « trop ». Nul doute que cela participe grandement à l’envie de tourner les pages, de regarder les détails, et surtout à transmettre la joie et l’énergie des personnages.
L’histoire est simple mais parfaite. Diego et Alban sont amoureux, ce qui est le plus normal du monde pour eux et ils aiment passer du temps ensemble. Dans Les plus beaux, ils décident de partir à l’aventure et c’est l’occasion pour eux de réfléchir à leur vision de l’amour et ce qu’ils ressentent l’un pour l’autre. Leur aventure commence pleine d’entrain et de joie, avant d’être perturbée par la témérité des enfants – mais heureusement tout rentre dans l’ordre grâce à l’aide précieuse d’animaux non humains. En effet, la nature a une place importante dans l’album, que ce soit visuellement mais aussi dans l’histoire : les libellules, canards et hérons qui vivent près des enfants participent à leurs jeux puis s’inquiètent de la tournure des événements. C’est finalement grâce aux efforts de toute cette joyeuse bande que Diego et Alban peuvent rentrer chez eux et dans les bras de leur parent respectif qui s’est fait un sang d’encre de leur absence.
Le rapport à leur parent, aux autres animaux, à la nature et l’un à l’autre : tout m’a enchanté à ma première lecture, puis à nouveau quand je l’ai relu pour écrire cette chronique. Je suis impatiente de pouvoir le partager avec un enfant de mon entourage et je le recommande chaudement !
Pour les détails un peu plus techniques auxquels je fais de plus en plus attention : le papier vient de forêt labellisées et le livre a été fabriqué en France. Parce que c’est toujours important de mettre en avant de la diversité, mais si c’est pour détruire la planète et les lieux d’habitation de personnes minorisées et précaires, le projet tombe à l’eau.