Je remercie tout d'abord les éditions Ifs pour ce service-presse.
Dans ce roman, nous suivons Maxence qui prend l'avion pour se rendre en Tanzanie afin de réaliser un de ses rêves : faire l'ascension du Kilimandjaro.
Au départ, ils sont neuf randonneurs accompagnés par deux guides et des porteurs locaux. Alors que cette ascension s'annonçait incroyable, elle vire au drame avec une succession d'accidents et d'incidents. Mais est-ce vraiment des accidents ?
Marielle ne releva pas et demanda au jeune homme :
-Alors bien reposé ? Tu as dormi ?
-Oui, j'ai décroché un bon moment, ça fait du bien ! On est quand même mieux sur un matelas que coincé dans le siège d'un avion !
-T'es pas au bout de tes peines, mon vieux, lui répondit Marielle en riant. Tu sais sur quoi tu seras allongé là-haut ?
Le jeune homme rit à son tour. Avec elle le courant passait.
J'ai adoré ma lecture.
Dès les premières pages, j'ai été happée par l'intrigue. Alors que le suspense et l'angoisse des personnages montent crescendo, l'auteur nous balade avec facilité et il a mis mes neurones en effervescence. Tandis que j'ai essayé de découvrir qui était derrière tout ça, l'auteur a réussit à vraiment me surprendre, car je n'avais rien deviné des révélations finales.
"Kilimandjaro" est un huis-clos anxiogène et dépaysant avec énormément de suspense. L'intrigue est hyper bien menée et on sent que l'auteur a fait un énorme travail de recherche sur la préparation d'une ascension, le matériel nécessaire et les risques. Grâce aux explications glissées dans le texte et aux descriptions qui sont superbes, on a vraiment l'impression de faire l'ascension aux côtés de Maxence et des autres dans le froid et la neige.
Beaucoup de trekkers pouvaient l'envisager. Il n'y avait pas de passage délicat ou d'alpinisme. C'était un des seul endroits sur Terre, avec quelques pics andins, qui permettait à un randonneur lambda de toucher du doigt les 6000 mètres d'altitude. Et c'était bien là le vrai problème de cette ascenssion : l'altitude. Chaque organisme avait ses propres réactions face au manque d'oxygène à ces hauteurs. Et même les plus grands sportifs pouvaient être sujets aux fameux mal des montagnes.
J'ai beaucoup aimé que l'on suive un groupe hétéroclite où chaque personnage est différent et a son propre caractère. Les personnages sont bien construits et on découvre au fil de l'ascension leur histoire. Tandis qu'on s'attache à certains personnages, d'autres nous sont directement antipathiques, mais les apparences peuvent être vraiment trompeuses et alors tandis qu'ils progressent sur le Kilimandjaro, on ne sait plus du tout à qui vraiment se fier.
Avec "Kilimandjaro", je découvre la plume de l'auteur qui est fluide, percutante, immersive et très visuelle. A la lecture, on a vraiment l'impression d'être avec les personnages. Les descriptions sont superbes et on ressent bien l'angoisse des personnages au fil des pages.
C'est le premier roman de l'auteur que je lis et je pense que ça ne sera pas le dernier.
En bref, un excellent huis clos dépaysant et angoissant à souhait que je ne peux que vous recommander.