Le commerce des Allongés

Le commerce des Allongés

" Le commerce des Allongés "

MABANCKOU Alain

Un roman dans lequel la verve de l'Auteur ne se dément pas. Une histoire au cœur de l'Histoire de l'Afrique. L'histoire du récemment décédé, Liwa Ekimakingaï, un jeune homme qui vivait et travaillait à Pointe Noire (Congo). sous la tutelle de Mâ Lembé, son aïeule. Liwa travaillait comme aide-cuisinier dans le restaurant d'un des hôtels les plus prestigieux de la cité. Comme tous les 15 août, Pointe Noire commémorait la Fête de l'Indépendance. Et au cours de la nuit de cette journée si particulière, Liwa est décédé dans circonstances rocambolesques qui résultèrent de sa rencontre dans une boîte de nuit avec la belle Adeline. Revêtu de ses plus beaux atours, Liwa fut enterré en grandes pompes, accompagné jusqu'à sa dernière demeure par la quasi-totalité des habitants de son quartier. Mais Liwa fut un mort singulier qui assista à ses propres obsèques puis qui erra dans un premier temps dans les allées du cimetière avant de retrouver les rues qui lui avaient été familières. Cette errance lui fit rencontrer moult personnages qui incarnaient la société congolaise. Dont celle des quelques puissants parmi les plus corrompus. Mais aussi celle de quelques poètes, de quelques prétendues sorcières. Satire de cette société congolaise ? Sans aucun doute. Sans toutefois que la critique sous-jacente ne franchisse le seuil de la bienséance. De quel Congo rêvait-il ce malheureux Liwa qui décéda au cours de la nuit de la fête de l'Indépendance ? L'Auteur ne le révèle pas, laissant ainsi son Lecteur sur sa faim. Y compris lorsque Liwa croisa celui qui lui fit remarquer qu'il avait été inhumé sans ses chaussures, le dénommé Prosper Milandou qui gît, lui aussi, au cimetière du Frère Lachaise.

" ... qu'est-ce que cet habillement ridicule de zouave ?On croirait que tu es mort pendant que tu jouais un rôle dans une pièce de théâtre ! Et cette chemise fluorescente verte ! J'ignorais que les poignets mousquetaires arrondis étaient encore à la mode ! Bon, j'arrête, j'arrête, l'habit, dit-on, ne fait pas le moine, même si, en général, c'est par l'habit qu'on le reconnait..."