François Villon, poète de la fin du Moyen Âge, a échappé à la potence grâce à Charles XI. Pourquoi ? Qu’est-il advenu de lui après ça ? On ne le sait pas. Même si son œuvre, une fois publiée, a fait de lui une vraie célébrité.
Raphaël Jerusalmy a décidé d’inventer une trajectoire à François Villon. Un point de départ qui les emmène lui et les lecteurs jusqu’en Terre Sainte. En effet, un émissaire du roi vient chercher le poète alors qu’il est encore incarcéré. Il a une mission pour lui, elle concerne les livres et la diffusion d’idées que Rome ne tolère pas.
J’ai aimé :
- Le point de départ de ce roman, vouloir imaginer un destin à une telle figure.
- L’aspect historique du roman et les détails qui transportent le lecteur à une autre époque.
- La mission qui est confiée à François.
- La présence des livres.
- Les personnages, la Confrérie.
- Les chapitres courts.
- Les chapitres qui suivent François et ses compagnons.
- La relation entre François et Colin.
J’ai moins aimé :
- Le style sec de l’auteur, le rythme parfois saccadé qui rend l’écriture assez froide.
- Le fait de passer rapidement d’un protagoniste à un autre, d’un lieu à un autre ou d’une question à une autre.
- Que beaucoup de sujets soient abordés en pensant que le lecteur a toutes les clés historiques et religieuses.
- Les chapitres plus confus, en général ceux qui délaissent François et son aventure, parce qu’ils évoquent l’Histoire et la religion sans rien expliquer. Il faut avoir des connaissances précises en matière d’Histoire et de religion ou d’accepter de lire en faisant quelques recherches en parallèle.
- L’intrigue sans grande surprise. La raison pour laquelle François est entraînée dans cette machination aurait pu être révélée dès le début.
- Le ton trop sérieux et étriqué de toute cette affaire.
- Ne pas trouver que le texte et “le point de vue de l’éditeur” s’accordent.
Présentation de l’éditeur :
Le roman de Raphaël Jerusalmy commence là où calent les livres d’histoire. François Villon, premier poète des temps modernes et brigand notoire, croupit dans les geôles de Louis XI en attendant son exécution. Quand il reçoit la visite d’un émissaire du roi, il est loin d’en espérer plus qu’un dernier repas. Rebelle, méfiant, il passe pourtant un marché avec l’évêque de Paris et accepte une mission secrète qui consiste d’abord à convaincre un libraire et imprimeur de Mayence de venir s’installer à Paris pour mieux combattre la censure et faciliter la circulation des idées progressistes réprouvées par Rome. Un premier pas sur un chemin escarpé qui mènera notre poète, flanqué de son fidèle acolyte coquillard maître Colin, jusqu’aux entrailles les plus fantasmatiques de la Jérusalem d’en bas, dans un vaste jeu d’alliances, de complots et de contre-complots qui met en marche les forces de l’esprit contre la toute-puissance des dogmes et des armes, pour faire triompher l’humanisme et la liberté. Palpitant comme un roman d’aventures, vif et malicieux comme une farce faite à l’histoire des idées, regorgeant de trouvailles et de rebondissements, La Confrérie des chasseurs de livres cumule le charme et l’énergie de Fanfan la Tulipe, l’engagement et la dérision de Don Quichotte et le sens du suspense d’un Umberto Eco.