Un œil bleu pâle de Louis Bayard - Éditions Le Cherche-midi (Traducteur : Jean-Luc Piningre)
En bref, un polar historique intéressant, à l'ambiance particulière, mais les longueurs et les digressions de l'auteur plombent la lecture...
Le récit est dominé par le personnage principal, Gus Landor, inspecteur à la retraite, et entrecoupé de quelques échanges épistolaires avec un élève officier qu'il va découvrir lors de son enquête : Edgar Allan Poe.
A de nombreuses reprises, le narrateur s'adresse directement au lecteur, je sais que ça ne plaît pas à tout le monde et ça m'a moi-même dérangé au départ.
L'intrigue se passe en huis clos, dans le camp militaire de West Point, aux Etats-Unis, ce qui est assez rare pour l'époque victorienne. Cependant, on ressent tout de même une atmosphère sombre, presque gothique avec ses scènes nocturnes et des allusions aux satanisme à cause du procédé du meurtrier.
Si l'on découvre très rapidement la première victime, le récit m'a tout de même semblé très long à certains passages, notamment à cause de digressions sans grand rapport avec l'enquête et qui n'intéresseront pas forcément le lecteur... D'autant plus qu'ensuite, l'élève Poe arrive et nous abreuve de ses discours poétiques et de ses envolées lyriques.
J'ai trouvé que le rythme de la lecture s'en ressentait vraiment et qu'il était parfois compliqué de retrouver le fil des indices à travers le bla-bla des deux personnages.
Néanmoins, les 100 dernières pages se concentrent réellement sur l'histoire de base et l'intérêt revient immédiatement. J'ai été assez surprise par ce dénouement et certaines révélations, cependant, je pense que l'effet aurait été décuplé si l'auteur était allé droit au but, avec peut-être 200 pages de moins...
Lu pour le Club Sang du site @bepolar , merci à eux et aux éditions.