Malgré un quotidien bien huilé, Irène a l’impression de passer à côté de son destin. Alors, quand elle apprend que la vieille amie de sa grand-mère lui lègue sa maison en Angleterre, elle n’hésite pas et saute seule dans le premier avion, direction Charlestown. À l’aube des fêtes de fin d’année, elle démarre une nouvelle vie avec de nouveaux voisins : un septuagénaire loufoque, une pétillante serveuse… mais surtout Rudolph, solitaire et bourru, veuf depuis deux ans. Aussi attirant qu’agaçant, cet homme des cavernes se maintient tant bien que mal au-dessus des flots grâce à son fils. Et si l’étincelante Irène réussissait à le faire sourire à nouveau ? Et si c’était ça, la magie de Noël ? Et s’il suffisait de quelques flocons de neige pour réparer les cœurs ?
C’est un ours qui hiberne toute la journée. Nous avons souvent tenté de le sortir de sa tanière, mais ça n’a jamais fonctionné. Et toi… toi, tu débarques du jour au lendemain et tu arrives à le faire quitter son trou à trois reprises. Tu ne te rends pas compte à quel point c’est incroyable.
Irène vient de se séparer avec Adam, ensemble ils sont restés plus de dix-huit ans et essayaient d’avoir un enfant. Irène se sent très mal, la chance va lui sourire à nouveau puisqu’elle va hériter d’une magnifique maison en Angleterre proche de la mer. Elle va faire sa valise et tout quitter pour se reconstruire. Lorsqu’elle arrive à Charlestown, elle va rencontrer Jack, son voisin septuagénaire très attachant, mais également Quincie, un petit garçon de neuf ans et demi très gentil ce qui n’est pas vraiment le cas de son père, Rudolphe, cet ours mal léché. Irène va vite s’attacher à cette petite ville et à ses habitants, mais son voisin, Rudolphe est un vrai grognon.
Irène est une femme qui a le cœur sur la main. Elle aide chaque personne qui croise sa route et se donne complètement. J’ai été très attaché à Quincie, ce petit garçon est adorable et très intelligent pour son jeune âge. Jacob est le papi déjanté et drôle sur qui on peut compter. Quant à Rudolphe, une fois sa carapace fissurée on y découvre un papa affectueux qui souffre et peine à s’en sortir.
J’ai beaucoup aimé la sensibilisation sur le burn out qui est encore parfois mal connue. L’ayant moi-même vécu deux fois, je ressentais exactement les émotions décrites par Irène. J’avoue cependant que la répétition « l’ours mal léché » m’a un peu agacé car elle apparaissait à presque toutes les pages.
C’est une très belle histoire où la famille n’est pas forcément celle du sang, mais peut aussi être celle qu’on se crée avec des gens bienveillants. J’ai passé un très bon moment de lecteur auprès de ces personnages très attachants. Par contre, je ne dirais pas forcément que c’est une romance de Noël, car la fête arrive vers les 20 dernières pages. Mais il est parfait à lire après cette fête, comme je l’ai moi-même fait.