Titre : La Déraison
Auteur : Agnès Martin-Lugand
Édition : Michel Lafon
Genre : Contemporain
Pages : 280
Parution : 24 mars 2022
Une femme aux portes de la mort. Un homme incapable d’en finir avec la vie.
Leurs deux voix s’élèvent tour à tour pour nous confier leur histoire, leurs maux, leurs démons, et plus que tout l’amour fou. Un amour qui inspire, réunit et sauve autant qu’il a pu détruire et séparer.
Entre deux romances, j’ai voulu sortir ce livre qui est dans ma pal depuis avril dernier. Il me tentait autant qu’il me faisait peur, le résumé laissant découvrir peu de choses à l’histoire. Agnès Martin Lugand est une auteure que j’aime beaucoup, j’ai eu de multiples énorme coup de cœur en lisant ses livres. Mais aussi quelques livres où j’ai beaucoup moins accroché, celui-ci en fait malheureusement partit.
Ce livre c’est l’histoire de Madeleine, atteinte d’une maladie incurable à une quarantaine d’années, elle n’a plus beaucoup de temps à vivre. Elle profite de ses proches avant la fin, elle va décider de retourner dans la maison de son enfance pour parler de son passé secret à sa fille Lisa avant de mourir.
D’un autre côté il y a Joshua, il est constamment entouré de ses démons, boit pour oublier, regarde la falaise devant sa maison avec l’envie de sauter. C’est son fils, Nathan, qui arrive parfois à le sortir de ses ténèbres. Enfin jusqu’à ce que la maison de l’autre côté de la plage s’allume en plein hiver…
Ses deux âmes abîmées ont finalement beaucoup en commun…
Nous avions un pacte toutes les deux. J’avais exigé sa promesse de danser et chanter toute sa vie, même après moi – surtout après moi – alors même que cela n’avait jamais été dans mes habitudes.
Sans mentir, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire de ce livre, je n’aime pas abandonner, alors j’ai persévéré. Je pense que la toute dernière partie a relevé un peu mon avis sur ce livre, j’ai été quand même touchée par la fin de l’histoire.
Je n’ai pas plus que ça accroché aux personnages, sans doute le fait qu’on ne sait pas grand-chose d’eux. Dans ce livre, tout est un peu survolé, ce qui est complètement le but, je l’ai bien compris, mais j’ai eu un peu de mal avec cet aspect. Pas de date, pas de lieux (ou très vaguement), on ne sait pas grand-chose de la vie des personnages avant le moment où l’on commence l’histoire. Nous apprenons un peu à les connaître au fil de l’histoire, avec les flashs-backs des deux personnages. Moi qui suis habituée à vivre pleinement les émotions avec cette auteure, pour le coup ça ne l’a pas fait.
La morale de l’histoire est néanmoins très belle, retrouver son amour de toujours et mourir dans ses bras, difficile de faire plus beau. J’aurais tellement aimé ressentir plus, vibrer plus, être au cœur des émotions des personnages, mais ça n’a malheureusement pas pris pour moi.
La musique est très présente dans l’histoire, principalement le piano, j’ai trouvé ça très intéressant, mais là encore un peu survolé.
J’ai quand même retrouvé la plume d’Agnès Martin Lugand, très joli et vraiment poétique avec beaucoup de sentiments.
On n’apprend à personne à mourir.
C’est un avis très personnel, je sais que beaucoup ont aimé, d’autres moins, il est plus simple de le lire pour se faire son propre avis.
Pour ma part, ça reste une bonne lecture, mais sans plus, je ne retiendrais malheureusement pas ce livre, il m’a manqué beaucoup de choses. Pour moi, il n’y avait pas assez de profondeur, de sentiments et d’émotions.