Marilyn, dernières séances - Louison ♥♥♥♥
Futuroplis
Parution : 05/10/2022
D'après le livre de Michel Schneider (prix Interallié 2006)
Pages : 224 pages
ISBN : 9782754834674
Prix : 26 €
Présentation de l'éditeur
De janvier 1960 jusqu’au 4 août 1962, Ralph Greenson fut le psychanalyste de Marilyn Monroe. Elle lui avait donné comme mission de l’aider à se lever, à jouer au cinéma, à aimer, à ne pas mourir. Ce récit retrace la relation tourmentée entre Marilyn et cet homme qui fut tour à tour un père, une mère, un ami mais qui ne put la sauver d’elle-même, de sa peur et de sa solitude. Il fut la dernière personne à l’avoir vue vivante et la première à l’avoir trouvée morte.
Lorsque l’actrice s’adresse en 1960 à Greenson, celui-ci est un psychanalyste freudien réputé de la côte ouest, mais aussi un homme fasciné par le cinéma et Marilyn est certes la déesse du sexe mais aussi une femme souffrant d’inhibitions et d’angoisses qui a déjà eu recours aux soins de deux psychanalystes à New York. Lors de leur première rencontre, Greenson saisit la fragilité narcissique de Marilyn, manifestée notamment par une toxicomanie aux barbituriques, et avec prudence il lui refuse le divan et lui propose une psychothérapie en face à face.
Mais très vite leur relation dérape et Greenson intervient de plus en plus massivement dans la réalité, abandonnant progressivement tout ce qui aurait dû constituer le cadre analytique de cette cure. Il l’introduit dans sa famille, s’occupe de ses contrats professionnels, lui fournit lui-même les barbituriques, etc. Des deux, qui avait l’emprise sur l’autre ? Qui détruisait l’autre ? Le mystère reste entier.
Une brillante adaptation du roman de Michel Schneider, prix Interallié 2006. Louison centre son récit sur les séances entre Marilyn Monroe et son psychanalyste pour mieux nous dévoiler l’intimité d’une femme brisée derrière son statut de star.
L'avis de mon mari
Adapté du livre du psychanalyste Michel Schneider, Louison nous raconte en images les séances de psychanalyse de Marilyn avec Ralph Greenson de 1960 à son décès en 1962.
Contrairement au récent film assez voyeuriste Blonde, ici une facette beaucoup plus intéressante de Marilyn e/st montrée. Peut-elle réussir grâce à ses séances à vaincre ses peurs et son anxiété et à peut-être atteindre une certaine forme de sérénité, voire de bonheur? La relation qui s’installe avec son psychanalyste devient pourtant ambiguë. Marilyn a-t-elle une emprise sur lui, une certaine fascination s’exerce-t-elle sur lui de par la beauté de Marilyn mais aussi un attachement de plus en plus fort, Marilyn étant de plus en plus proche de sa famille. Greenson est-il un père pour elle, un amant potentiel ou tout simplement l’ancre à laquelle elle essaie de s’accrocher?
Évidemment on connaît la triste fin. Son psy la découvre morte dans son lit. Tout cela n’était-il qu’inéluctable ? Était-il tout simplement impossible de sauver Marilyn?
Le récit est présenté en cases symétriques comme un storyboard de film dans un style graphique utilisant seulement trois couleurs, blanc, bleu et noir pour focaliser le lecteur sur l’essentiel, Marilyn et les rencontres avec son psy. Le trait est très rond et souple amenant de la chaleur à l’histoire. A lire si vous vous intéressez à Norma Jean Baker et pas seulement aux moments lugubres de sa courte vie.
Sa note : 9/10