Je remercie les Editions Léo Scheer et l'Agence Gilles Paris pour l'envoi de ce nouveau titre.
Crédit Photo :Carole Bellaiche
Marie Lebey
Biographie de l'auteure
Marie Lebey vit à Paris. La Valeur des rêves est son septième roman.
Présentation de l'éditeur :
Comment Moustipic, chef-d’oeuvre d’Alexander Calder, a-t-il pu atterrir dans un club de vacances, où il servait d’étendoir pour maillots de bain ? Lucie de Clichy ne comprend rien à l’art contemporain, où même "rien" signifie quelque chose mais, pour Simon Bret, le commissaire-priseur fantasque qui l’a embauchée, elle devra retrouver l’origine de cette sculpture monumentale ; si elle réussit, Moustipic passera du statut de porte-serviettes à celui de stabile – soit une oeuvre d’art majeure, susceptible de battre un record en salle des ventes… Dans ce roman plein de fantaisie et d’érudition, Marie Lebey élabore une véritable enquête peuplée de personnages hauts en couleur, comme le petit monde de l’art sait les agiter, et nous montre l’incroyable destin de Moustipic, simple tas de ferraille ou authentique trésor. N’est-ce pas cela, la valeur des rêves ? Marie Lebey vit à Paris. La Valeur des rêves est son septième roman.
Partant d'un fait divers étonnant qui s'est déroulé en France dans les années 2010, le conte que nous livre Marie Lebey nous fait entrevoir le monde de l'art moderne, des œuvres monumentales du sculpteur américain de renommée mondiale Alexander Calder. Lorsque par le plus grand des hasards, on découvre dans un Club de vacances, que ce qui servait d'étendoir aux maillots de bain et serviettes de plage, est en fait une œuvre d'art signée Calder. Le commissaire-priseur Simon Bret ( serait-ce une contraction de Simon Templar et Brett Sinclair ? ) décide d'embaucher pour l'occasion la talentueuse Lucie de Clichy, afin que celle-ci retrace les origines de ce stabile ( en opposition au mobile) monumental de Calder afin d'en vérifier l'authenticité. S'en suivra une enquête un brin loufoque qui nous emportera dans différentes temporalités, des années 40 aux années 60 avec une parenthèse So British pendant la seconde guerre mondiale. On va en apprendre plus sur le parcours de cette œuvre oubliée qui porte le joli nom de Moustipic. Une galerie de personnages fantasques donne beaucoup de charme à ce roman léger et atypique qui se lit avec émerveillement. Comment imaginer que ce qui peut apparaître à des yeux non expérimentés comme un vulgaire morceau de ferraille rouillée, puisse en fait être une œuvre d'art majeure avec une valeur sonnante et trébuchante qui en ferait rêver plus d'un. Le moment de la vente aux enchères est savoureux. Ce roman contient de nombreuses références et citations qui viennent enrichir le récit. Quelle n'a pas été ma surprise de découvrir en fin de livre, une page s'intitulant Moustipic family qui recense toutes les œuvres de Calder répertoriées en France.Et de m’apercevoir qu'il y en avait une dans ma belle ville de Perpignan. « Les ailes brisées » sur le parvis du collège de Saint-Exupéry, découvrir par la même occasion qu'elle était régulièrement vandalisée, taguée et dégradée de quoi méditer sur la valeur des rêves. Bonne lecture.
Citations:Il faut savoir que les contes de leur enfance étaient ceux de la Résistance et que cette génération, sans avoir vécu la guerre, avait été élevée dans son souvenir et dans la crainte qu'elle revienne. Lucie, qui était plus jeune, avait elle aussi été dressée par la Mouche, comme un chiot renifleur, à détecter, dans la personnalité de ses copines de classe, les gènes des futures collabos.
Ce cliché prouvait que le stabile appartenait bien au Club Caramba, puisqu'il était déjà sur les lieux à l'époque.
"La voila sa preuve!" hurla t -elle triomphante, tout en sortant son portable pour la prendre en photo .