Titre : Monsters of verity # 2 : Our dark duet
Auteur : VE Schwab
Édition : Lumen
Genre : Fantastique
Pages : 510
Parution : 2 février
Monstres, monstres, petits et grands, ils vont te dévorer vivant.
Kate Harker est une jeune fille qui n’a pas peur des monstres. Mieux, elle les chasse et elle est douée pour ça. August Flynn, lui, est un monstre qui ne pourra jamais être humain, peu importe à quel point il en rêve. Il fera ce qu’il doit faire, quel qu’en soit le prix. Car près de six mois après la première rencontre entre les deux jeunes gens, la guerre fait rage et les ténèbres gagnent du terrain.
À Verity, August est devenu le leader qu’il n’a jamais souhaité être et, à Prosperity, Kate est devenue la chasseuse impitoyable qu’elle savait pouvoir être. Mais lorsqu’un nouvel ennemi surgit de l’ombre – une créature qui se nourrit du chaos et fait ressortir les démons intérieurs de ses victimes –, il pousse la jeune fille à retourner chez elle. Une fois dans la capitale, elle doit faire face à un monstre qu’elle pensait avoir tué, à un garçon qu’elle pensait connaître et à l’un de ses propres cauchemars.
Lesquels seront les plus difficiles à vaincre : les monstres qu’ils affrontent ou leurs démons intérieurs ? Mensonges et dissimulation, dilemmes moraux d’une grande cruauté, système magique fascinant fondé sur la musique…
Après avoir adoré le premier tome de cette duologie signée V.E Schwab, j’étais impatiente de découvrir la suite. Même si tout n’était plus vraiment présent dans ma mémoire, je me suis vite remise dans l’ambiance et j’ai peu à peu recollé les morceaux.
/!\ Tome 2 Risque de Spoil /!\
Nous reprenons l’histoire six mois après la fin du premier tome. Auguste est resté à Vérity, mais il a beaucoup changé par rapport au premier tome. Il est plus sombre, plus froid, loin du monstre qui voulait être humain. Il a la voix de Léo dans la tête, il se comporte plus ou moins à son image, servir la FSF.
Kate, elle est à Prospérity, là où le calme règne, enfin en théorie, même si la ville n’est pas infestée comme à Vérity, il y a quand même certains monstres, toujours engendrés par les humains. En allant là-bas, Kate s’est donné pour objectif de tuer ses monstres avant qu’ils n’attaquent les humains. Grâce aux informations des veilleurs (quelques jeunes qui la soutiennent) elle réussit plus ou moins sa mission sans trop de dégâts. Mais tout va changer, quand elle va croiser la route d’un tout nouveau monstre, bien plus dangereux que les autres. Parce que ce monstre-là s’insinue dans les esprits humains pour semer le chaos…
Il devint lui-même un instrument de mort, un morceau de musique dont les notes sortaient à mesure que les ténèbres s’enroulaient autour de ses mains.
J’ai encore une fois beaucoup aimé ce livre, même si j’avoue avoir eu un peu plus de mal avec celui-ci. Sans vraiment savoir pourquoi d’ailleurs, peut-être parce que j’ai été un peu perdue au début avec de nouveaux personnages du côté de Kate ou de nouveaux monstres (même si une des espèces est bien humaine). Dans le premier livre, j’avais déjà une préférence pour Auguste, alors probablement le fait que ce tome soit un peu plus axé sur Kate m’a un peu dérangé, je ne sais pas trop. Mais il y a encore tant de choses positives à dire sur ce deuxième tome.
Le personnage de Kate n’a pas réellement changé, elle est toujours forte et surtout très indépendante, elle a ce côté badasse que j’aime beaucoup. Elle est devenue une chasseuse de monstres à Prospérity, elle a choisi d’agir seule. Même si certains veulent l’aider, elle ne les laisse pas faire, elle leur demande seulement des informations, elle veut chasser seule. C’est lors d’une de ses chasses que tout va changer, devant ses yeux, elle va voir un nouveau monstre. Quelque chose qu’elle n’avait encore jamais vu et qui sème le chaos. Elle va le poursuivre et tomber dans ses filets. Une rencontre qui va la laisser presque à terre, mais surtout qui va lui laisser un éclat argenté dans l’œil. Une étrange connexion va se faire entre elle et le monstre. Quand elle va se rendre compte que le monstre se dirige vers Verity, elle décide de tout plaquer pour y retourner, protéger les habitants et en informer Auguste, à qui elle pense toujours.
Elle détenait un secret : il existait deux sortes de monstres, ceux qui rôdaient dans les rues et ceux qui vivaient dans votre tête. Si elle savait combattre les premiers, les seconds étaient les plus dangereux. Ils avaient toujours, toujours, une longueur d’avance.
Je pense que c’est encore Auguste qui m’a le plus touché dans ce livre, ce monstre gentil. Même s’il n’a plus envie d’être un humain, il est toujours aussi attachant. Il se bat avec ses démons, surtout avec la voix de Léo dans sa tête qui lui dit quoi comment être un Sunai bon et fort. Souvent, il écoute cette voix qui, pourtant, va à l’encontre de ce qu’il pense, de ce qu’il ferait. C’est le retour de Kate qui va ramener l’humanité qu’il s’évertuait à cacher au fond de lui. Il est toujours prêt à tout pour protéger ceux qu’il aime. Vraiment le héros que j’ai préféré de cette duologie.
Même si dans ce second tome, on retrouve beaucoup de choses du premier, il y a aussi et surtout beaucoup de choses qui ont changé. La guerre entre le Nord et le Sud n’est plus vraiment la même. Le père de Kate étant mort, c’est Sloan le Malchai qui a repris les rênes de ce côté de la ville. Les habitants se sont donc pressés massivement pour rejoindre la frontière et se réfugier côté sud. C’est maintenant une guerre entre humains et monstres. Même si chacun reste plus ou moins de son côté, aucun des deux camps ne tente d’attaques, la situation stagne. Mais l’arrivée du nouveau monstre va changer la donne et lancer une partie d’échecs grandeur nature.
On ne manque clairement pas d’action dans ce tome, chaque page, chaque chapitre, il se passe quelque chose. L’auteure nous laisse sous tension du début à la fin, la terreur est palpable au cœur des ténèbres.
L’auteure nous rappel encore qu’entre les humains et les monstres, il n’y a qu’un pas. C’est encore plus flagrant dans ce second tome. Ici ce n’est pas tout blanc ou tout noir, il y a beaucoup de nuances de gris. Certains humains peuvent devenir des monstres à l’image des écorcheurs et sous l’influence du nouveau monstre qui rend les humains semblables aux monstres. Et il y a toujours les monstres gentils comme Auguste et Isla qui veulent le bien. Il y a les pécheurs et les pécheresses avec leurs âmes rouges qui n’ont pas toujours eu le choix, comme Kate. J’ai beaucoup aimé ce côté nuance du bien et du mal.
La relation entre Kate et Auguste est vraiment belle, même si, pour plusieurs raisons, ils devraient être ennemis, ils restent ce lien d’amitié tellement fort qu’il ne peut être brisé. Malgré le temps, malgré leurs différences, malgré ce que pensent les autres, ils se soutiennent et s’entraident quoi qu’il arrive. Une belle leçon de moral pour ces deux héros qui ont chacun une part d’ombre et de lumière en eux.
C’est un livre sombre et sanglant où la violence règne, il y a de l’adrénaline à chaque page, on ne peut pas s’ennuyer malgré les 500 pages.
C’est une duologie vraiment bien réussie, encore une fois VE Schwab m’épate avec son univers si bien travaillé. Dans ce tome, elle a encore rajouté d’autres éléments qui sont toujours aussi bluffants.
Des personnages toujours aussi attachants, des pages qui défilent tant l’action est présente du début à la fin. Une lecture qui, comme le premier tome, aborde la notion de bien et de mal et nous amène à faire nos propres réflexions.
Une duologie d’une auteure de talent que je recommande grandement à ceux qui aiment frissonner.
Le monde se divisait entre bien et mal, innocence et culpabilité. On disait la frontière entre les deux bien marquée, mais ce n’était pas le cas.