Si nous avions su Que nous l'aimions tant, nous l'aurions aimé davantage

Par Lecteur34000

" Si nous avions su que nous l'aimions tant, nous l'aurions aimé davantage "

FREMAUX Thierry

C'est une histoire de cinéma, d'un cinéma pour lequel le Lecteur s'enthousiasma (et qu'il retrouve de temps à autre avec un plaisir toujours renouvelé). Des pans de ce que fut la vie de Bertrand Tavernier, ce réalisateur auquel se greffa en ses vertes années un jeune homme qui devint plus tard le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux. Lequel Frémaux a mis en forme (quasiment littéraire) quelques-uns des souvenirs les plus marquants de sa longue fréquentation de Bertrand Tavernier. Sans résister à l'évident plaisir de s'immiscer parfois sur le devant de la scène. Cela donne toutefois un bouquin mieux que fréquentable, un bouquin face auquel le Lecteur se montra d'abord réticent, avant que de goûter, via des détours inattendus (et donc surprenants), à la découverte non point tant de l'œuvre cinématographique de Bertrand Tavernier (qu'il connaît plutôt bien) que des aspects beaucoup moins connus des passions de ce réalisateur d'exception. Dont tout le temps et toute l'énergie que celui-ci consacra à la création puis à l'animation, à Lyon (sa ville de prédilection) de l'Institut Lumière (institut dont Thierry Frémaux est le Directeur).

Le livre se referme sur l'évocation, bien au-delà de la connaissance encyclopédique qui fut celle de Tavernier du cinéma américain, de deux personnalités littéraires avec lesquelles l'Auteur de L'horloger de saint Paul entretint des liens particuliers. Ce que le Lecteur ignorait. Jim Harrison en premier lieu. Puis Russel Banks, Ecrivain récemment décédé, dont le vieux Lecteur se préparait à s'immiscer dans l'ultime et si passionnant roman Oh, Canada. " (Bertrand Tavernier) voulait encore tourner de la fiction. Avec Russel Banks, ils avaient écrit un scénario, tiré d'une de ses nouvelles, Oiseaux des neiges, qui parut dans le recueil Un membre permanent de la famille. Susan Sarandon et Jennifer Jason Leigh avaient donné leur accord pour jouer ces deux femmes qui se réconfortent suite à un deuil. Bertrand y crut, s'organisa, se battit, en vain... "