Éditions Le livre de poche, 2022 (279 pages)
Ma note : 17/20
Quatrième de couverture …
Cette petite Mary est une perle ! Un vrai rayon de soleil pour la pauvre Mme Welman, clouée au lit par la maladie. Mais Mary ne serait-elle qu’une intrigante ? C’est ce que commence à penser la famille de la vieille dame. Et ils n’ont aucune envie de voir leur héritage leur passer sous le nez…
La première phrase
« – Elinor Katherine Carlisle, vous êtes accusée du meurtre commis sur la personne de Mary Gerrard le 27 juillet dernier. Plaidez-vous coupable ou non coupable ?
Elinor Carlisle se tenait très droite, la tête haute. Elle avait un ravissant visage au modelé délicat, des yeux d’un bleu profond, des cheveux noirs. »
Mon avis …
Si seulement Roddy n’avait pas posé les yeux sur Mary Gerrard, la fille du garde-chasse et employé de sa défunte tante. C’est du moins ce qui tourne en boucle dans l’esprit de la fière et droite Elinor Carlisle, accusée du meurtre de sa rivale. Tout avait pourtant été soigneusement planifié : Roderick et elle devaient se marier, avant d’hériter du manoir familial (Hunterbury) pour y couler des jours heureux. Assise sur le banc des accusés, la jeune femme clame son innocence. Pourtant, tout l’accuse. À commencer par ces maudits sandwichs au saumon, susceptibles d’avoir causé la mort de la jolie Mary. Et pour cause, ils auraient été empoisonnés avec un dérivé de la morphine !
Je ne suis pas coupable (Sad Cypress) a été publié pour la première fois en 1940 au Royaume-Uni. Après lecture, je dois dire que j’ai une nouvelle fois été enchantée de retrouver Dame Agatha. Avec La maison du péril ; Cinq petits cochons ; Mort sur le Nil ou encore Témoin muet, ce roman fait dorénavant partie de mes Poirot préférés.
Hercule Poirot se montre pourtant plus en retrait que d’habitude. Et pour cause, de par sa construction narrative, le récit se trouve divisé en trois parties : le meurtre, l’enquête, le procès. Heureusement pour le lecteur, les petites cellules grises de notre détective continuent de tourner à plein régime. Le Dr Lord, médecin de famille, supplie Poirot : il faut absolument disculper Elinor Carlisle afin de lui éviter la pendaison ! Coupable… Innocente… Hercule Poirot ne laisse passer aucune hypothèse. Une course contre la montre débute alors, car l’heure du procès approche à grands pas.
Vous l’aurez compris, j’ai adoré la structure de ce roman. Mais ce fut également le cas de ses personnages, tous intéressants et pour lesquels on se prend parfois d’affection. Le final est absolument inattendu, et je dois dire que j’ai une nouvelle fois été totalement menée en bateau. Il me tarde maintenant de me replonger dans l’épisode de la série, avec l’inimitable David Suchet.
Extraits …
« Le tribunal. Des visages. Des rangées et des rangées de visages ! Et, parmi tous ces visages, là, une invraisemblable moustache noire, un regard aigu : Hercule Poirot, la tête penchée de côté, l’observait, pensif. »