Orange, France. 2043. Un petit nombre de personnes est au courant de l’existence des furtifs, des êtres extrêmement vifs et presque invisibles. Lorca Varèse est à la recherche de sa fille, Tishka, disparue deux ans plus tôt alors qu’elle avait 4 ans. Il est persuadé qu’elle a été enlevée par les furtifs. C’est pourquoi il a intégré le Récif (Recherche, Etudes, Chasse et Investigations Furtives), une unité militaire qui se consacre à la chasse des furtifs.
Contexte :
- En 2043, la société de contrôle semble avoir atteint son paroxysme. Des bagues (entre autres outils technologiques) permettent de suivre, enregistrer, visionner chaque mouvement, ou émission.
- L’épouse de Lorca Varèse enseigne de manière clandestine.
- Le concept de la Vie et de la réalité sont questionnés.
- Les militants tentent d’ouvrir les yeux sur la façon dont les Hommes sont gouvernés.
Les furtifs :
- Sont connus d’un petit nombre de la population.
- Métabolisent à peu près tout ; végétaux, animaux, minéraux.
- Se pétrifient si un humain les voit.
- Ressemblent à de gros écureuils une fois “céramisés”.
- Savent où se placer pour que les humains, même s’ils ressentent leur présence, ne les voient pas.
- Peuvent imiter à peu près tout.
- Sont liés à la musique et à tout ce qui est lié au son.
- Représentent ceux qu’on ne voit pas, qu’on ignore, qui vivent en marge avec leurs propres codes.
- Représentent l’étranger, celui qui effraie parce qu’on ne le comprend pas et qu’on ne cherche pas à le connaître.
Les personnages :
- Sont nombreux, ont des profils, des caractères, des savoirs, des compétences et même des langages très différents.
- Prennent tour à tour la parole tout au long du roman.
- Sont reconnaissables à leurs symboles.
J’ai aimé :
- Que Les furtifs soit plus qu’un livre, qu’un roman d’anticipation. C’est une véritable expérience de lecture.
- Que l’auteur nous fasse réfléchir à la société de contrôle et aux possibilités qui s’esquissent déjà.
- L’impressionnant travail avec la langue, de la langue et même pour la langue. Pour montrer combien elle est belle, forte, essentielle.
- Tous ces jeux avec les mots.
- Ce texte qui reste fluide et prenant.
- L’écriture aussi vive que posée, dansante et dynamique. Une langue qui “poème”.
- Qu’il y ait des pages magnifiques, aussi belles que des tableaux.
- L’hommage au langage que ce livre représente donc.
- L’intrigue ! Entre originalité, grand divertissement de science fiction et terrible réalité.
- L’émotion liée à l’intrigue.
- Le suspens.
- Sentir les “fifs” autour de moi pendant la lecture.
- Ressentir le travail de l’auteur à travers ce texte qu’il a mis 10 ans à écrire.
- Être dans un « gros livre », de plus de 900 pages.
Un roman unique et passionnant !
Présentation de l’éditeur :
Ils sont là, parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de la vision humaine. On les appelle les furtifs. Des fantômes ? Plutôt l’exact inverse : des êtres de chair et de sons, à la vitalité hors norme, qui métabolisent dans leur trajet pierres, déchets, animaux ou plantes pour alimenter leurs métamorphoses incessantes. Lorca Varèse, sociologue pour communes autogérées, et sa femme, Sahar, proferrante dans la rue pour les enfants que l’Éducation nationale, en faillite, a abandonnés, ont vu leur couple brisé par la disparition de leur fille unique de quatre ans, Tishka – volatilisée un matin, inexplicablement. Sahar ne parvient pas à faire son deuil alors que Lorca, convaincu que sa fille est partie avec les furtifs, intègre une unité clandestine de l’armée chargée de chasser ces animaux extraordinaires. Peu à peu, ils apprendront à apprivoiser leur puissance de fuite et à renouer, grâce à eux, avec ce vivant que nos sociétés excommunient. Les furtifs nous plonge dans un futur proche où le libéralisme et la technologie n’ont jamais aussi bien maximisé nos servitudes volontaires – sous couvert de libération !