Par Gabrielle Viszs dans Accueil le
Auteur : Damien Coudier
Éditions : Ex Æquo Parution le : 25 janvier 2018
111 pages Thème : Thriller fantastique
disponible sur le site de l'éditeur
et sur Amazon
J'ai adoré !
Je tiens à remercier l'auteur, Damien Coudier, pour l'envoi de son thriller fantastique, par le biais du site simplement. Un échange de message qui m'a donné envie de découvrir la plume et surtout de voir dans quoi j'allais mettre les pieds ! Alors, c'est parti. Nous suivons Heather et Paul dans leur déménagement. Il arrive dans leur nouvel appartement et hop le premier dodo. En pleine nuit ? Ou plutôt tôt le matin, Paul se réveille avec la désagréable sensation qu'il se passe quelque chose. Sa femme n'est plus dans le lit. Qu'à cela ne tienne, une envie pressante surement, mais qui est trop longue. Les portes sont fermées à clés, tout comme les fenêtres et volets. Rien n'a bougé, les affaires de notre Heather toujours en place, alors quoi ? Où est-elle ? Paul à beau se gratter la tête, se pincer, elle n'est plus là, Heather a disparu, tout simplement volatilisée. qu'est-ce que cela signifie ? Vous aimeriez bien le savoir, pas vrai ? Le mystère de la chambre jaune n'a plus qu'à bien se tenir, nous avons là un fait qui est encore plus intriguant !
La plume est agréable à suivre, les personnages, surtout le concierge fait flipper. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part celui-là. C'est à la limite d'être mis en scène au cinéma, ou à la télévision ce type de livre. Nous avons des rebondissements, du mystère, des personnages particuliers, des épreuves, deux êtres liés qui n'arrivent pas à se retrouver... Oui, il y a de quoi en faire un film en poussant un peu plus sur le côté horreur qui n'est pas forcément le plus présent. Nous ressentons bien la part de thriller, cette noirceur qui donne des frissons de tout sauf du plaisir. Il se passe forcément quelque chose, oui mais quoi ? Pourquoi Paul est autant perdu ? Sincèrement je serais à sa place je me pincerais un nombre incalculable de fois et vérifierais s'il n'y aurait pas des bouts de gâteaux ou des potions quelque part. Fuir est un peu le mot d'ordre : fuir le concierge, mais pas uniquement. De nombreux indices nous laissent supposer pas mal de choses et fuir des responsabilités semblent se mettre en avant. Alors en parlant du concierge qui fait flipper (il ne lui manque plus que la grande cape tiens !) les voisins sont vraiment... particuliers. Le bourreau de travail qui ne voit rien, n'entend rien, et se fiche de tout sauf de ce qu'il fait, celle qui a du thé à foison et parle à son chat (normal, je le fais bien parler à mon chat...) celui qui se sent seul, celui qui a fini seul et bien d'autres encore comme ce petit garçon qui ne retrouve pas sa maman...
" Alors que la cabine de l'ascenseur tremblait encore, la grille articulée se referma lourdement derrière lui. Il avançait lentement dans le couloir, sa démarche imposante était entravée par sa claudication intermittente de sa jambe gauche. Sa silhouette terrifiante inspectait de son ombre les détails du couloir. Le carrelage était fissuré par endroit, brisé par le travail du temps et les oscillations discrètes de la structure de l'édifice. À l'augure de ses pas, les portes des appartements demeuraient fermées, les âmes tourmentées se terraient dans leur cellule, silencieuses et aux abois. Il trainait son balai, comme la mort traine sa faux, le manche tenu par le bout, le bras tiré en arrière comme si l'objet pesait une tonne. Cela rendait sa démarche encore plus terrifiante, sa présence plus implacable. Il passait en revue les moindres recoins, des bouches d'aérations aux piliers ornementaux juxtaposés sur les murs. Chaque interstice lui était familier. La lumière était exsangue, vêtue de teintes délavées, accentuant un peu plus la pénombre des endroits qu'elle ne pouvait atteindre. "