Titre : Les femmes du bout du monde
Auteur : Mélissa Da Costa
Édition : Albin Michel
Genre : Contemporain
Pages : 384
Parution : 1er mars 2023
À la pointe sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région isolée des , au cœur d’une nature sauvage, vivent Autumn et sa fille Milly. Sur ce dernier bastion de terre avant l’océan Austral et le pôle Sud, elles gèrent le camping Mutunga o te ao, le bout du monde en maori. Autumn et Milly forment un duo inséparable, jusqu’au jour où débarque Flore, une jeune parisienne en quête de rédemption… Hantées par le passé mais bercées par les vents et les légendes maories, ces trois femmes apprendront à se connaître, se pardonner et s’aimer.
Mélissa Da Costa nous offre un voyage inoubliable à travers des paysages d’une stupéfiante beauté, aux côtés de personnages inspirés et inspirants. Un nouveau roman magistral et une ode à la liberté.
Cette année, j’ai la chance incroyable d’avoir pu découvrir le nouveau roman de la talentueuse Mélissa Da Costa en avant-première.
Ce livre était bien sûr noté dans mon agenda, tellement j’aime cette auteure. Ce livre n’a pas fait exception, je l’ai aimé, je l’ai dévoré. Encore une fois Mélissa Da Costa m’a fait voyager et vibrer, avec des histoires de femmes plus que touchantes.
Dans ce livre, nous prenons la direction des Catlins, la région la plus au sud de la Nouvelle-Zélande. Tout au bout du monde, un camping isolé Mutunga o te ao (le bout du monde en maori).
C’est là que Flore va poser son sac, c’est là qu’elle va tenter de survivre à ses démons. Elle vient y chercher sa rédemption, trouver un nouveau souffle.
Les deux propriétaires du camping, Autumn et Milly, mère et fille, vont la guider sans le vouloir.
Grâce au travail du camping, de la beauté du paysage, au gré des légendes maori, elle va petit à petit retrouver son sourire, son insouciance et sa joie de vivre.
Si tu te demandes ce que nous faisons ainsi, loin des hommes, je vais te le dire : nous veillons sur notre petit univers, nous veillons les unes sur les autres. C’est ce que font les femmes du bout du monde…
J’ai encore une fois été absorbée par la plume de Mélissa Da Costa. Cette fois, elle nous a embarqués avec elle en Nouvelle-Zélande. J’avais clairement la sensation d’y être, elle nous décrit les paysages, la flore et la faune locale. J’ai découvert des animaux dont je n’avais jamais entendu parler, mais aussi des arbres et des endroits vraiment atypiques de la région des Catlins.
Mais surtout, Mélissa nous dresse le portrait de trois femmes toutes plus attachantes les unes que les autres. Elles ont leurs qualités, leurs failles, elles sont incroyablement réalistes et très bien construites.
J’ai eu un coup de cœur pour Flore, cette Française qui a tout plaqué pour venir au bout du monde, pour oublier, pour survivre. Un petit bout de femme chétive arrivé au camping un hiver avec les affaires qui lui restent : un sac à dos. Parce que Flore a beaucoup de démons, un passé emplit de culpabilité, de tristesse et de colère. Sans rentrer dans les détails que vous découvrirez tout au long de l’histoire, son histoire m’a bouleversée.
J’ai aimé sa sensibilité, mais surtout, son évolution. Elle va tout donner pour le camping, le meilleur moyen pour elle d’oublier. Elle va apprendre aux côtés de Milly et Autumn, que ce soit l’entretien intérieur ou extérieur du camping. Mais surtout, elle va découvrir la beauté de la nature, s’émerveiller de la faune et de la flore de la baie. Une vraie connexion va s’établir, elle va enfin se sentir chez elle, pouvoir penser à l’avenir.
J’ai aussi aimé Milly, la fille de la mer, celle qui est presque née dans la baie. Je l’ai trouvé vraiment touchante, au début effacé, elle va devenir une femme aux côtés de Flore. Sa présence va lui permettre de s’exprimer, de s’épanouir, mais surtout de s’émanciper de sa maman.
Autumn fait tout pour sa fille, elle ne vit que pour elle, a toujours peur qu’elle se décide à quitter la baie, à la laisser toute seule. Elle a beaucoup de mal à se remettre de la disparition de son mari, le père de Milly. Elle continue d’entretenir le camping, un peu comme une routine, elle est devenue grognon avec le temps. Mais l’arrivée de Flore va, elle aussi, la bouleverser dans ses habitudes, l’ouvrir à autre chose.
Ces trois femmes du bout du monde m’ont beaucoup touchées, elles s’apportent beaucoup mutuellement. Sans s’en rendre compte, elles se complètent, se soutiennent, s’entraident. L’auteure nous transmet parfaitement leurs émotions, qu’elles soient belles, tristes ou plus sombres.
Allez, une larme pour les veuves, les divorcées et les esseulées.
Au-delà des magnifiques émotions que ce livre m’a fait ressentir, j’ai aussi aimé découvrir la Nouvelle-Zélande et surtout les légendes et traditions maoris. Je ne m’attendais pas à ça, quelle belle surprise.
Mélissa Da Costa nous parle beaucoup de la vie des maoris, qui sont nombreux sur l’île. Elle nous parle de leurs traditions, de leurs expressions, mais surtout, elle nous parle des légendes Maori. J’ai été captivé par ses légendes racontées parfois par Milly, parfois par Anaru.
Mais cette histoire, c’est avant tout l’histoire de femmes, de ces trois femmes exceptionnelles. Ces trois femmes qui telles des guerrières, font face aux difficultés de la vie, à la dureté du climat de la baie. C’est leur solidarité qui leur permet d’affronter tout ça.
C’est encore une fois un voyage incroyable que nous propose Mélissa Da Costa. Un voyage au bout du monde, en Nouvelle-Zélande, une terre riche en faune, en flore et en légendes maoris toutes plus belles les unes que les autres. Mais c’est surtout un voyage au cœur des émotions de trois femmes exceptionnelles qui vous toucheront en plein cœur.