Les succubes, vues d'une façon originale qui fonctionne bien.
Quelle stupeur pour Diane Laroche, jeune secrétaire de la Quantex à La Défense, de découvrir, à l'occasion d'une agression, qu'un succube peut prendre le contrôle de son corps. Il suffit pour cela qu'elle ne porte pas le collier offert par sa mère, un bijou transmis de génération en génération.
Rapidement, il devient évident à la secrétaire que l'entité qui l'occupe possède son propre agenda et, que sous des dehors serviables, elle ne lui veut pas que du bien. Diane arrivera-t-elle à reprendre possession de son corps et déjouer les volontés du succube ?
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Marathon pour m'avoir proposé leur livre en SP via le site SimPlement.
J'en profite pour valider la catégorie n°53 Concernant la plume de Constantin Louvain, c'est une découverte intéressante. Elle fluctue en fonction des personnages ainsi que des situations. Ainsi, l'auteur peut aussi bien partir dans quelque chose d'assez soutenu et de technique (les ordinateurs quantiques, par exemple), que dans un vocabulaire un peu plus familier. Cela peut déranger, mais personnellement, j'aime beaucoup cette adaptabilité maîtrisée. Diane est une jeune femme sans histoire, quelconqueCe livre, sous couvert de possession, nous fait porter un autre regard sur la femme et la façon dont elle est perçue. En effet, Diane se trouve quelconque, ni belle ni laide, et elle a bien conscience qu'elle n'est pas du genre à faire se retourner les hommes sur son passage. En cela, je me suis retrouvée en elle. Nous ne nous rabaissons pas, nous avons juste conscience des standards de beauté véhiculés par les différents médias (télé, cinéma, internet, magazines...) et savons ne pas en faire partie. L'apparence fait toujours la première impression, étant donné qu'on nous voit avant de nous entendre et de nous connaître. Cependant, les choses changent lorsque le succube (bon sang, que j'ai du mal à employer le masculin !) la possède. Elle acquiert une sorte de magnétisme qui attire le sexe opposé.Quelque part, il y a une légère touche de roman initiatique. Par le biais du succube, Diane va apprendre à se voir différemment, à se battre pour survivre et à avoir plus confiance en elle, chose qui lui fait cruellement défaut. Elle se dit d'une timidité maladive mais, étant moi-même quelqu'un de très effacé et timide, j'ai trouvé que cette caractéristique était loin d'être mise en avant.Concernant la fin, c'est une demi-teinte pour moi, surtout concernant Diane.En résumé, j'ai apprécié la lecture de ce roman, qui m'a fait passer un bon moment. J'ai aimé la façon dont était traité le sujet des succubes, avec un petit goût de normalité couplé avec un petit côté science-fiction novateur et pas désagréable. J'ai trouvé le personnage de Diane intéressant dans sa construction, faillible et donc plus réel, mais aussi combatif lorsqu'il le faut. Le rapport à l'image de la femme peut être perçu de différentes façons, peut ne pas plaire, mais j'ai choisi d'y voir une dénonciation du culte de l'apparence et le manque de confiance que cela provoque chez certaines femmes.
(Livre dont le titre est écrit en majuscules) du Défi Lecture 2023.
Concernant la couverture, j'aime bien sa composition. On y voit Paris et La Défense, un cadre important dans ce livre. On y distingue aussi deux personnages, que je suppose être Diane (en blanc) ainsi que le succube (en rouge). Je trouve que ce choix des couleurs fait bien ressortir la dualité entre le "bien" et et le "mal".
J'ai appris, grâce à ce livre, que le mot succube est masculin... ce qui m'a perturbée durant ma lecture, ayant toujours utilisé ce mot au féminin, étant donné que son homologue masculin existe : l'incube.
physiquement (selon elle) et timide. Montée à Paris, elle tente de survivre en cherchant du travail, ce qui n'est pas chose aisée. C'est pourquoi, lorsqu'une belle opportunité se présente à elle, elle s'empresse de la saisir. La voilà donc secrétaire de direction à Quantex, une entreprise américaine, qui conçoit et vent des ordinateurs quantiques.
Tout va pour le mieux pour Diane, mais sa vie va prendre un tout autre tournant quand le fantastique va s'y inviter. La jeune femme va se retrouver sous l'emprise d'un succube, un démon féminin qui a la réputation de voler l'énergie vitale des hommes en visitant leurs rêves. Mais, et si cet être surnaturel pouvait faire bien plus que ça ? Par contre, quel sera le prix à payer ?
Je ne sais pas si le but de l'auteur était de dénoncer cette puissance de l'apparence, ce culte qu'on lui voue, ce premier regard qui fait que l'on juge une personne digne ou indigne de figurer à notre côté, sans savoir qui elle est réellement à l'intérieur. Mais, après lecture, c'est ainsi que je l'ai pris. Ici, c'est le regard de l'homme sur la femme (ainsi que la conscience qu'en a celle-ci), mais cela fonctionne également dans l'autre sens.
Mais l'histoire ne se résume pas qu'à ça.
Au delà de ça, elle va aussi devoir faire un choix entre la facilité et l'effacement ou la difficulté d'être simplement elle-même.
Il est parfois difficile d'en dire assez pour donner envie sans trop en dire pour ne pas gâcher la surprise. Ce livre en fait partie. J'ai à la fois l'impression d'en avoir un peu trop dit, mais pourtant pas assez. C'est frustrant. lol
/!\ /!\ /!\ ALERTE SPOILER /!\ /!\ /!\
Déjà, je suis frustrée de ne pas savoir ce qu'il est advenu de Valérie et d'Iloushka. Ensuite, les pensées de Diane à la toute fin me déplaisent. Elle a gagné en confiance en elle, mais reste dépendante de l'aide reçue par son succube. Je trouve dommage de finir sur une note négative, même s'il est vrai que l'être humain préfèrera la facilité et le pouvoir à l'effort. Cela me donne l'impression que ce qu'elle a vécu ne lui a rien appris et me déçoit un tantinet. Mais, après tout, l'être humain reste extrêmement faillible et Iloushka est très différente de Kreshka...
/!\ /!\ /!\ FIN DE SPOILER /!\ /!\ /!\
Une chose importante qu'il ne faut pas oublier, c'est que la beauté se trouve dans l'œil de la personne qui nous regarde avec amour et nous accepte telle que nous sommes.
Pour le dévorer, c'est par ici .