Les livres compagnons de Philip Pullman • On repart ‘A la croisée des mondes’

Les livres compagnons de Philip Pullman • On repart ‘A la croisée des mondes’

Des jolis livres pour les fans de Pullman… mais des récits bien trop courts!

╰☆ Contexte ☆╮

A la croisée des mondes fait partie des livres qui ont marqué ma vie de lectrice. Ma soeur et moi les avons découvert très jeunes et je les ai relu plus âgée, avec toujours autant d’admiration et d’engouement. J’ai adoré voir le film et encore plus la série télévisée qui est maintenant complète. Un vrai régal de voir Lyra prendre vie sur les écrans. Récemment, je me suis procurée les 3 livres compagnons qui sont disponibles chez Gallimard Jeunesse en couverture rigide cartonnée. Des textes que les fans seront ravis de collectionner même si je reste sur ma faim au vu de la brièveté de chacun des récits.

Je vous touche ici quelques mots sur ces trois petits livres qui nous permettent de retrouver Lyra, Pan et quelques autres personnages de cet univers si enchanteur! J’ai écrit les avis qui suivent au fur et à mesure de mes 3 lectures, par ordre chronologique. 

✿ Mon avis ✿

Il était une fois dans le Nord

Les livres compagnons de Philip Pullman • On repart ‘A la croisée des mondes’Lecture éclair puisque ce petit livre ne compte même pas une centaine de pages. Pas de chapitre non plus, le texte est écrit d’un seul souffle, uniquement entrecoupé de quelques illustrations qui viennent accompagné le récit.

Cet épisode se déroule avant même le début de la trilogie « A la croisée des mondes ». Vingt-quatre heures dans la vie de Lee Scoresby, notre aéronaute favori. De quoi découvrir le personnage – et son daemon Hester bien entendu – , son caractère et de passer quelques temps en sa compagnie. Un moment rempli d’action où Lee ne se cache pas face au danger.

Le récit est agrémenté de petites illustrations, ce qui donne un vrai plus au livre. Il y a mêmes des extraits particuliers en fin de livre tel qu’une coupure de presse, des copies d’ouvrages techniques sur l’aéronautique et même des lettres manuscrites. Original !

Pourtant dans sa narration, le livre est assez pauvre et plutôt technique. L’auteur ne lésine pas sur certains détails (par exemple les descriptions d’un hangar, la distance qui sépare deux endroits etc) et cela empiète sur les personnages qui ne sont pas vraiment le cœur du récit. L’arrivée de Iorek Birnisson et sa rencontre avec Lee est un des bons points de ce titre mais on ne mentionne l’ours que trop peu. Dommage.

Un petit encas qu’on apprécie pour se replonger dans l’univers de Pullman mais qui nous laisse sur notre faim et qui n’est au final, pas si essentiel que cela. J’ai aimé retrouvé Lee et voir son côté cascadeur et drôle en pleine action. Un homme honnête qu’il vaut mieux avoir dans son camp, ça c’est sûr !


Lyra et les oiseaux

Les livres compagnons de Philip Pullman • On repart ‘A la croisée des mondes’14,50 EUR pour 50 pages à lire, ça fait cher la page… Il faut croire que tout ce que Pullman écrit se transforme en or. Dans cette mini nouvelle, j’ai pris plaisir à retrouver Lyra et Pan mais j’avoue avoir été déçue de la brièveté du récit…

J’ai l’impression d’avoir vécu une péripétie qui est une véritable parenthèse dans le monde de Pullman. Un daemon de sorcière débarque, un oiseau bien sûr. Celui-ci cherche qu’un de particulier à Oxford, un alchimiste. Lyra va donc essayer de trouver cet homme. Mis à part la beauté du livre en lui-même ainsi que tout ce qui fait son charme (les petites illustrations dans le texte, les ajouts de documents éclectiques en fin d’ouvrage, la carte dépliable d’Oxford qui est splendide, il faut l’avouer), je trouve que le récit est assez pauvre et n’a pas grande valeur.

On débarque au milieu de la vie de Lyra à Oxford, on résout un petit mystère et encore, de nombreuses questions restent en suspens et c’est fini. Et oui, 50 pages, ça passe vite, surtout dans un ouvrage comme celui-ci… Bref, un peu déçue par le contenu mais heureuse d’avoir retrouvé Lyra, même si ce ne fut que pour quelques minutes. Je pense qu’il s’agit surtout d’un petit snack avant la parution de la seconde trilogie de Pullman (dont les 2 premiers tomes sont désormais disponibles).

Rappel : il s’agit d’un moment qui se déroule après la trilogie A la croisée des mondes (tome 3.5) donc à ne pas lire si vous n’avez pas encore lu l’œuvre magistrale de Pullman !


La serpentine

Les livres compagnons de Philip Pullman • On repart ‘A la croisée des mondes’Et de 3 ! Je termine le dernier livre compagnon dans l’ordre chronologique. Celui-ci est celui qui m’a le plus plu. Nous retrouvons Lyra et Pan qui discutent avec un homme concernant Serafina Pekkala et le fait que les sorcières (et eux !) arrivent à maintenir une distance physique avec leur daemon. A nouveau un livre très court (en page word, ça ne doit vraiment pas faire plus de 3 pages…) et donc assez frustrant car on croit être de retour avec nos héros d’enfance et puis pouf ! c’est déjà fini. Ce livre-ci est également beaucoup plus illustré que les deux autres. Il n’y a pas une seule page sans illustration (donc vous diviser encore la longueur du texte qui ne fait que 72 pages).

L’auteur explique la raison d’être de ce livre en fin d’ouvrage, une collecte de dons lors d’un gala organisé par le National Theatre. Ce texte est parti à pris d’or et a pu ensuite être publié bien plus tard.

Un très beau livre-objet que les fans de ‘A la croisée des mondes’ ne seront pas mécontents d’avoir dans leur bibliothèque mais pas un texte essentiel. J’ai été contente de passer à nouveau quelques minutes avec Lyra et Pan qui grandissent, se posent de nouvelles questions et évoluent dans leur univers.


Si vous aimez l’auteur et avez aimé la première trilogie, je vous recommanderai plutôt de dépenser votre argent dans sa nouvelle trilogie (La Belle Sauvage et La Communauté des Esprits) qui ont le mérite eux au moins d’avoir une belle épaisseur… ainsi que Lyra et Pan ! 

 CHRONIQUE #817 – Mars 2023

  • Lien Amazon
  • Parution : 2022
  • Editeur : Gallimard Jeunesse
  • Nombre de pages : 72 + 72 + 80 pages
  • Genre : Fantastique jeunesse