Germain est l’idiot du village. Ses journées, il les partage entre ses petits boulots, Annette et ses copains. Il habite une caravane au fond du jardin, chez sa mère, une femme dont tout le monde a toujours dit qu’elle « n’avait pas la fibre ». Un jour, au parc, il rencontre Margueritte. Elle aussi compte les pigeons.
Margueritte est plutôt âgée, drôlement cultivée et a toujours un livre avec elle. Elle initie alors Germain au monde des mots, des écrivains, des aventures. Un univers nouveau s’ouvre à lui, à l’extérieur comme à l’intérieur de lui-même. Germain comprend à quoi lui aussi a droit et fonce vers la vie.
J’ai aimé :
- Les personnages touchants de cette histoire. Aucun n’a un passé facile mais tous rayonnent. Chacun d’entre eux est une leçon de vie.
- Germain, évidemment, le personnage principal, le narrateur si vrai, si conscient de lui et de comment fonctionne le monde. Il n’est pas sans rappeler un certain Forrest Gump.
- La plume de Marie-Sabine Roger qui regorge de jolies trouvailles à chaque page.
- Cette rencontre avec les livres et l’idée de la lecture salvatrice.
- L’humour très présent.
- La franchise des personnages.
- L’amitié et l’amour qui cimentent chaque page de ce texte.
- La relation entre Germain et Margueritte : douce, patiente, pleine de respect. Cette rencontre les sauve aussi, vient combler un vide qu’ils avaient l’un l’autre.
- La bienveillance très présente également.
- L’aspect « roman qui fait du bien ».
Présentation de l’éditeur :
Germain Chazes, quarante-cinq ans, un mètre quatre-vingt-neuf, cent dix kilos de muscles, se méfie des mots et n’en connaît pas des masses. Ses proches le considèrent comme un imbécile heureux et lui-même s’avoue juste assez intelligent pour voir à quel point il est bête. Il vit dans une caravane chez sa mère, passe son temps entre le bistrot et le jardin public, où il aime compter les pigeons. Et c’est là, sur un banc, qu’il rencontre Margueritte, une vieille dame toute fripée qui, elle, a de la culture, et va lui ouvrir le monde des livres en lui faisant la lecture… Porté par la voix tendre et gouailleuse de Germain, La Tête en friche est l’histoire d’une amitié profonde, mais surtout le récit de la métamorphose d’un homme qui apprend à se connaître et s’autorise à se respecter. Un roman plein d’humour et d’humanisme qui rend hommage au pouvoir salvateur des livres et des mots.