[ MARS AU FEMININ ]
Il reste la poussière de Sandrine Collette - Éditions Le livre de Poche
En bref, un roman noir aux confins de la Patagonie du XIXe siècle. Des sujets forts, de la tension psychologique et une ambiance oppressante.
Sandrine Collette n'a plus rien à prouver quant à son talent à écrire des romans noirs, souvent très noirs même. Ce titre ne déroge pas à la règle avec un décor et une ambiance pesants à souhait. L'auteure nous embarque en Patagonie, aux côtés des gauchos, ces fermiers qui gèrent leurs troupeaux sur leurs chevaux, sur une terre aride et désolée.
La précarité de l'époque ainsi que les difficultés des conditions de vie sont parfaitement retranscrites : la pauvreté, l'aridité des sols et la dureté du travail dépeintes à chaque page nous font ressentir une certaine pesanteur dans la lecture, nous imprègnent profondément.
De plus, l'auteure aborde le sujet des relations familiales et notamment de la rivalité fraternelle. Encore une fois, le thème est maîtrisé grâce à l'alternance des points de vue de chaque personnage ainsi qu'à des événements qui vont faire basculer l'entente déjà fragile de la fratrie.
L'évolution de l'intrigue est très intéressante, notamment dans la deuxième partie dans laquelle un élément perturbateur va remettre en question tout l'équilibre : les tensions vont s'accentuer, la méfiance va s'installer et la violence sous-jacente finalement exploser.
Lu pour la Nuit du Hasard organisée par @ilestbiencelivre ainsi que pour les challenges de #marsaufeminin et #leslouvesdupolar .