Bonjour tout le monde !!
Je suis très contente de vous retrouver aujourd’hui dans un article cinéma. J’ai profité du Printemps du cinéma (avec une place à 5€ au lieu de 4€ comme les années précédentes) pour aller voir Mon Crime. L’affiche du film me plaisait beaucoup, le casting aussi mais j’ai préféré voir la bande-annonce pour m’assurer que ça allait bien être le genre de film que j’avais envie de voir sur grand écran.
L’année dernière j’avais été voir Maigret et la salle de cinéma était en grande majorité vide, là c’était complet de chez complet. Je ne m’attendais pas à autant de monde. Étant une personne prévoyante j’avais déjà ma place donc j’ai pu confortablement m’asseoir dans mon fauteuil et attendre que le film commence.
Bande annonce :
Mon avis :
C’est assez rare que je regarde la bande annonce d’un film avant d’aller le voir au cinéma mais pour le coup je voulais être certaine que ça soit exactement ce que j’avais envie de voir. C’est-à-dire un film avec une enquête policière sans violence, sang ou passage glauque car je n’aime pas du tout.
Ici, nous retrouvons Madeleine Verdier, actrice en galère, et son amie Pauline Mauléon, jeune avocate vivant dans un appartement plutôt petit à deux. Un jour, Madeleine rentre d’un rendez-vous avec le célèbre producteur Montferrand pour lui proposer un rôle complètement chamboulée car ce dernier lui proposait plutôt d’être sa maîtresse à raison de deux fois par semaine. En fin de journée, la police débarque pour lui annoncer que le producteur Montferrand a été retrouvé mort dans l’après-midi. Elle est donc suspecte. Dès le début nous savons qu’elle est innocente et pourtant devant le juge elle se déclare coupable du meurtre. Coupable non par volonté délibérée de tuer mais coupable d’avoir dû tuer pour se défendre face à un homme voulant avoir des rapports sexuels avec elle. Elle incarne la légitime défense d’une femme face à un homme crapuleux. Nous assistons au procès avec une plaidoirie sur la condition des femmes et leur volonté d’indépendance en 1935 tout à fait remarquable, et à la suite des retentissements.
Je ne m’attendais pas à voir un film comique et pourtant qu’est-ce que j’ai ri. La salle était pleine comme je vous le disais donc ça créait une ambiance de gaieté et de rire. Même l’assassinat de cet homme en devient tragiquement comique. C’est sûr que son honneur est sali car il passe pour un prédateur sexuel mais peu importe, tout ce qui compte c’est la force de Madeleine Verdier d’avoir tué pour se sauver. Tout le film est basé sur un mensonge, comme Madeleine est déclarée coupable il n’y a pas d’enquête pour déceler qui est le véritable meurtrier puisque pour la police c’est elle. J’ai fortement apprécié ce choix de scénario car ça changeait du film classique où nous aurions assisté à une enquête policière pour rétablir la vérité. L’objet du film ne réside pas là, il réside dans l’indépendance d’une femme d’avoir osé tuer pour se défendre sans préméditation.
L’image du film reprend les codes des années 1930 en France et j’ai apprécié ce grain cinématographique. Autre énorme point positif est l’aspect théâtral des scènes, on oscille entre cinéma et théâtre constamment. J’avais lu des critiques indiquant que le début leur paraissait long voire incompréhensible, je n’ai pas du tout eu cette sensation. Dès les premières secondes j’ai été plongée dans cette époque, dans cette ambiance française de l’entre-deux guerre. Le film dure 1h42, je n’ai trouvé aucune longueur car il y a du dynamisme et pas mal de scènes différentes. On alterne judicieusement et tout en fluidité entre les moments forts.
Est-ce que je dois parler du casting ? Allez parlons-en ! Je l’ai trouvé génial car une symbiose se créait entre eux, je ne sais pas comment s’est déroulé le tournage mais ça ne devait pas être ennuyeux ! J’avais découvert et adoré Rebecca Marder dans Simone, le voyage du siècle donc j’ai été plus que ravie de la retrouver dans ce film où elle excelle. Isabelle Huppert et Dany Boon sont cocasses et apportent une touche de pep’s à l’ensemble.
Mon Crime est un film policier entièrement revisité où le coupable déclarée est une actrice en manque de succès mais qui grâce à son acte va connaître la gloire. Il permet d’aborder la condition des femmes dans les années 1930 avec brio et clairvoyance tout en nous faisant rire très régulièrement. Je ne pensais pas sortir de la salle de cinéma avec un si grand sourire mais j’en suis ressortie entièrement apaisée et heureuse.
Les actualités françaises du moment ne sont pas réjouissantes alors j’espère que cet article vous a procuré une douce parenthèse dans votre quotidien et qu’il vous donnera envie d’aller au cinéma.
Si vous avez profité du Printemps du cinéma, n’hésitez pas à me dire ce que vous êtes allés voir je suis curieuse.
Je vous souhaite une excellente fin de semaine, je vous retrouve très bientôt dans un article sur un livre que j’avais hâte de découvrir !
Laure