Les Morts d'avril

Par Lalitote

Je remercie les Editions du Rivages/Noir pour l'envoi de cette nouvelle lecture.

 Olivier Deparis (Traducteur)

Alan Parks 

Biographie de l'auteur

Alan Parks est un écrivain écossais.
Il est titulaire d'un MA en philosophie à l’Université de Glasgow. Après avoir travaillé comme directeur de création dans l’univers de la musique, notamment à London Records et Warner Music, il se tourne vers l’écriture.
"Janvier noir" ("Bloody January", 2017), son premier roman et le premier tome d'une série qui met en scène l'inspecteur Harry McCoy, est publié en Écosse par le prestigieux éditeur Canongate. L'auteur a prévu un cycle de 12 romans qui retraceront l’histoire criminelle récente de Glasgow.
Le troisième roman de la série, "Bobby Mars Forever" ("Bobby March Will Live Forever", 2020), a reçu le prix Edgar Allan Poe - Meilleur livre de poche original en 2022.
Après "Janvier noir" et "L’Enfant de février" ("February's Son", 2019) (lauréat du prix Rivages des Libraires 2022), "Bobby Mars Forever" et "Les morts d’avril" ("The April Dead", 2021) installent Alan Parks comme l’un des plus importants représentants du "Tartan noir", salué par la presse et ses pairs.

Présentation de l'éditeur

Alan Parks nous replonge dans la Glasgow des années 70, et plus précisément entre le 12 et le 22 avril, période durant laquelle l’inspecteur Harry McCoy va avoir fort à faire : des bombes artisanales rappelant le mode opératoire de l’IRA explosent dans Glasgow, un capitaine de la marine américaine nommé Andrew Stewart lui demande de l’aider à retrouver son fils, et son vieil ami Stevie Cooper – criminel patenté – sort de prison et ne semble pas prêt à mettre fin à ses activités illégales. Et en plus, McCoy a un ulcère. Entre deux gorgées d’antiacide, et de whisky, le lecteur va suivre l’inspecteur alors qu’il essaie de démêler toutes ces intrigues savamment imbriquées.

Ma chronique : 

"Les morts d'avril" d'Alan Parks est le quatrième livre de la série Harry McCoy, qui suit les enquêtes de l'inspecteur Harry McCoy dans la ville de Glasgow pendant le mois d'avril 1974. Un marin américain de la base Holy Loch disparaît, Harry McCoy va enquêter pour le retrouver. Une vague d'attentats à la bombe déferle sur Glasgow que rien ne semble pouvoir arrêter. L'IRA serait-elle la responsable ? Son ami d'enfance Stevie Cooper, un criminel notoire, sort de prison et lui demande de l'aider à trouver le traître qui se cache parmi ses rangs. La vie d'Harry McCoy va se compliquer grandement alors qu'il est confronté à de nombreux obstacles dans sa recherche de la vérité.

Il faut noter que la progression de la série et ce qu'on apprend au fur et à mesure sur la vie des personnages peut rendre difficile la lecture indépendante des différents tomes. Découvrir la série par ce tome n'est pas évident car il n'y a quasiment pas de récapitulatif (mais ne dit on pas que ce que l'on ne connaît pas ne nous manque pas).

Un excellent thriller sombre et intense, un «  Scottish noir » qui nous fait vivre plusieurs intrigues complexes qui sont amenées à se croiser, avec des personnages bien développés. Alan Parks arrive à recréer l'atmosphère de Glasgow dans les années 1970, de ces rues mal famées et dangereuses. Il donne une représentation authentique de la police, de la corruption et de la criminalité de l'époque. Sans oublier le rappel de la guerre menée par l'IRA contre les britanniques et les exactions qu'elle a pu entraîner faisant de nombreuses victimes. Une enquête qui révélera son lot de surprises violentes et incisives. Le rythme est rapide et le récit tendu, rebondissements et actions se multiplient, offrant aux lecteurs un suspense intense jusqu'à la fin. Bonne lecture.

Citations : 

- Je me suis cassé la jambe dans un accident de ski quand j'avais quatorze ans. Une vilaine fracture. Il était prévu que j'entre dans l'armée.
Il sourit.
- Quand il n'en a plus été question, j'ai décidé de l'étudier. Ç'a été le travail de ma vie, j'y ai pris un immense plaisir. Enfin, jusqu'à aujourd'hui. Aujourd'hui, je voudrais ne m'être jamais intéressé à l'histoire militaire, j'aurais préféré étudier le grec ancien, n'importe quoi qui m'aurait évité d'entrer dans cette pièce.


- Je sais pas pourquoi, mais menacer les gens me file toujours la gaule. T'as de la chance, t'es pas mon genre. Où faut-il aller pour trouver une pouffe avec des gros seins qui aime qu'on lui ramone le couloir aux lentilles ?