Bonjour tout le monde !!

Comment allez-vous ? Bien je l’espère ! De mon côté ça va, semaine intense au travail mais mon week-end s’annonce super donc ça compense largement

Je vous retrouve aujourd’hui dans un article qui change un peu de d’habitude. Il y a quelques mois sur le site Livraddict où je mets le suivi de mes lectures, ils ont organisé un prix littéraire pour chaque grande catégorie de genre littéraire. 5 livres étaient en sélection, nous pouvions les lire et en début d’année nous pouvions voter. J’aime bien lire des BD et je me suis dit que ça serait sympa et moins contraignant de ne participer qu’à cette catégorie. Je n’ai pas pu lire tous les livres avant la fin du prix en ayant lu les 5 pour voter (seules 2 lectures suffisaient à notre participation) car ils étaient tous tout le temps emprunté en médiathèque.

J’ai tout de même réussi à tout lire et comme ce sont de super découvertes j’ai rédigé un avis au fur et à mesure ici. Lors du vote, je n’avais lu que Un bébé si je peux et Le Jardin, Paris donc j’ai voté en conséquent.

J’ai lu cette BD mi-octobre et j’avais beaucoup d’attente sur comment le sujet allait être abordé car la maternité me touche toujours particulièrement. Là c’est un témoignage car Marine Dubois y raconte son parcours avec son compagnon contre l’infertilité, ses déceptions, ses difficultés, ses baisses de moral, les conséquences sur son corps de passer de la PMA à la FIV tout en subissant des traitements lourds et le regard des autres.

Aucune conséquence n’est épargnée, vu le parcours de combattant par lequel le couple passe il faut beaucoup s’aimer et surtout supporter tellement de chagrins et de douleur. Surtout la femme car comme expliqué, même si c’est l’homme qui a des problèmes de fertilité c’est la femme qui subira le traitement dans tous les cas.

C’est une lecture très instructive, il y a beaucoup de vulgarisation scientifique sur le fonctionnement de l’appareil reproducteur féminin et masculin expliquant les différentes causes d’infertilité, à ne pas confondre avec la stérilité. L’ensemble des procédés, des techniques médicales utilisés sont expliqués et comme c’est une bande dessinée on a les schémas pour bien nous montrer sans passer par des descriptions techniques à rallonge. Il y a un gros travail derrière cette BD et je pense qu’à l’école elle serait idéale, au collège ou au lycée notamment lorsque l’on apprend toutes ces choses.

Pour la petite anecdote, j’ai lu cette BD en même temps que je visionnais la série Friends. J’étais rendue pile aux épisodes où Monica et Chandler apprennent qu’ils ne pourront pas avoir d’enfants, ça a fait écho notamment sur leur peine et chagrin.

Je n’avais jamais entendu parler de ce livre non plus mais tant le titre que la couverture me donnaient bien envie de me plonger dans cette BD. Je dois admettre que j’ai été très agréablement surprise et que j’ai lu cette BD d’une traite un dimanche matin. Je n’avais pas envie de lâcher ce livre aux illustrations pleines de douceur, de tendresse, de poésie et de fleurs. Le Jardin est un lieu où des femmes dansent ainsi que Rose. Rose est un garçon qui se travestit et toute la beauté du livre se situe là. Les femmes qui l’entourent sont d’une gentillesse et d’un soutien tel que jamais ça ne tombe dans le pathos ou le drame.
Ce qui est cocasse et vraiment du pur hasard c’est que j’ai lu ce livre juste après avoir lu Peau d’homme de Hubert et Zanzim où c’est une femme qui revêt un corps d’homme, plusieurs moments ont fait écho dans mon esprit.

Parce que ce livre doit s’apprécier à sa juste valeur, je ne dirai rien de plus. Je n’avais ni lu le résumé ni les commentaires et la magie a opéré naturellement pour moi. À la fin du livre, croyez-moi vous aurez envie de cultiver votre jardin

J’ai lu cette BD début février (donc après le résultat du prix), j’ai autant tardé car elle fait partie des livres constamment empruntés donc le délai d’attente était long. Une fois entre les mains j’ai apprécié que la couverture et le volume ressemble à un conte, la couverture est rigide, les pages sont d’excellente qualité avec la gouttière du livre dorée et un signet incrusté.

C’est un beau bébé de 250 pages donc clairement je ne l’ai pas lu en une soirée, je le lisais au petit-déjeuner avant de partir travailler car les chapitres sont courts et varient entre un conte et des explications contextuelles. On y aborde l’homosexualité dans les contes, le racisme, la place de la femme, la question de savoir si les contes sont sexistes et pourquoi aujourd’hui ils ont mauvaises réputations alors qu’on continue à en regarder des versions modernisées, etc. Le livre est très instruit, c’est un essai avec un réel travail de recherches et les sources à la fin. J’ai aimé que les contes soient racontées avec une pointe d’humour qui n’entache pas la réalité du discours, et comparés entre les différentes versions à travers les temps et les adaptations. Je savais que la version de Disney était très édulcorée et « mignonne » mais je n’avais pas idée du trash initial de certaines histoires. Je suis ressortie de cette lecture avec un regard complètement neuf sur les contes. Honnêtement ça m’a donné envie d’en lire certains, ça favorise l’imagination et la créativité car même enfant je n’ai jamais cru aux contes. C’est uniquement pour me divertir et rêvasser.

J’avais beaucoup d’appréhension pour cette BD parce qu’elle est l’adaptation d’un roman du même nom et certains avaient été déçus de la fin. Je n’avais aucune idée du sujet et je dois dire que j’ai tout lu d’une traite. Nous suivons Jean Atwood, jeune interne qui va effectuer son stage de 6 mois auprès du service gynécologique d’un hôpital. Là-bas elle va devoir écouter des femmes parler contraception, règles douloureuses, violences obstétricales, pilule, peur d’être enceinte ou vouloir à tout prix l’être, etc. Des sujets que toute femme connaît de près ou de loin. C’est doux, bienveillant, l’ensemble des thèmes sont abordés allant d’une simple demande de contraception à l’interrogation sur les pratiques médicales actuelles concernant les femmes. Le livre est instructif, les illustrations chaleureuses et pleines de sens, et montre une pratique de la médecine et des soignants qu’on aimerait avoir lorsqu’on consulte.

Certains passages m’ont émue et j’ai refermé le livre les larmes aux yeux. J’espère que pleins d’autres lecteurs s’empareront de cette BD car le travail des auteurs est sublime, c’est en toute humilité beau.

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai longtemps repoussé la lecture de cette BD. Je pense que je n’avais pas dû feuilleter le livre car sinon je me serai ruée dessus. Les illustrations sont si jolies, la couverture n’en est qu’un aperçu, les scènes de folies, de psychédélisme sont monstrueusement qualitatives. L’histoire de ce Jules Dubois, pianiste renommée qui connaîtra un succès fou, mais voulant jouer aussi purement que Frédéric Simon l’amènera dans les méandres tragiques de l’humain, ses vices et ses défauts.

J’ai un amour particulier avec le piano, je n’en joue plus mais j’en ai fait pendant des années et régulièrement j’écoute des morceaux classiques. Ça me berce et me fait divaguer dans une autre dimension. Cette lecture m’a donné le même sentiment, une forme de pureté malgré le drame de la vie. Tout est fictif et pourtant on s’y croit, on y rêve un peu et on se prend à s’adoucir et à être ému. Que vous soyez un fin musicien ou que vous aimez juste la musique pour sa beauté, je pense que vous apprécierez le travail de ces deux auteurs et le monde dans lequel ils vous emmènent délicatement.

Lors du vote, je n’avais lu que que Un bébé si je peux et Le Jardin Paris et j’avais choisi Le Jardin, Paris car la beauté des illustrations m’avaient subjugué. L’histoire est très poétique et quand j’ai refermé le livre je me suis sentie dans une ambiance de quiétude, de calme, d’art et de découverte.

En ayant lu les 5 je pense que j’aurai voté pour Le Choeur des femmes. Je n’ai pas lu le texte initial mais le sujet de la prise en charge des femmes dans le milieu obstétrical et à leur intimité m’a touchée. Je ne sais pas comment sera mon avenir en tant que femme mais si jamais je rencontre des difficultés dans cette intimité, des problèmes de santé, un accouchement ou une grossesse compliquée, j’aimerais rencontrer du personnel de santé aussi bienveillant et attentionné que ceux du livre. Peut-être que c’est trop idolâtré mais je suis certaine que des personnes aussi gentilles existent sur Terre et exercent leur métier de soignant pour ce qui est malgré les difficultés.

Même si le prix est terminé, je vous conseille vivement de découvrir une ou toutes ces bandes dessinées. Je suis certaine que vous serez agréablement surpris de la magie qui en découle.
Si vous en avez déjà lu, n’hésitez pas à me donner vos retours dans les commentaires ça m’intéresse !

En attendant, moi je vous souhaite une excellente journée et je vous retrouve vivement dans un prochain article !

Laure