Titre : Les Amants Interdits d’Auschwitz

Auteur : Caroline Mertz

Édition : Autoédité

Genre : Romance historique

Pages : 524

Parution : 1 avril 2023

Une demi-juive. Un officier SS. Et… Une relation interdite à Auschwitz, où la mort règne en maître.
Il n’y a pas de place pour l’amour, seule la survie compte. Du moins, c’est ce que pensait Liliane, une Française trahie par son petit ami et déportée dans ce camp surgi de l’Enfer. Du jour au lendemain, toutes les protections qu’elle avait construites se sont effondrées. Elle n’imaginait pas que sa vie prendrait un tel tournant, entre le travail forcé, la famine, les maladies et les violences physiques, sexuelles, perpétrées au quotidien.
Pourtant, lorsqu’elle fait la rencontre de Jochen, un jeune officier SS, sa (sur)vie est sur le point de basculer.
Souhaite-t-il la martyriser ou lui venir en aide ?
Quels sacrifices devra-t-elle faire pour survivre jusqu’à l’effondrement du Troisième Reich ?

Merci Caroline pour l’envoi

Si vous me suivez depuis un moment, vous le savez, j’aime beaucoup les romances historiques, encore plus celles qui se passent pendant la Seconde Guerre mondiale.

Je suis donc ravie d’avoir découvert cette romance incroyablement prenante, une immersion directe dans les horreurs d’Auschwitz, d’ailleurs :

/!\ TW :  violences physiques, violences sexuelles, morts, discriminations, génocide, meurtres, armes à feu, contenu sexuel, manipulation, violences psychologiques, famine, maladies. /!\

Je ne vais pas le cacher, ce livre est vraiment très dur, le travail de l’autrice m’a vraiment bluffée, elle s’appuie sur des faits réels ce qui est encore plus bluffant.

Nous suivons Liliane, tout d’abord dans un grand prologue sur sa vie avant qu’elle ne soit déportée à Auschwitz. Un prologue absolument nécessaire pour la suite et pour comprendre les réactions de Liliane.

Liliane vit chez sa tante, elle a été confiée à elle par ses parents, un peu avant le début de la guerre. Sa mère est française et son père polonais, elle est donc une « demi-juive » par son père. Elles vivent tous les deux dans une ferme dont elles s’occupent toutes les deux. Même si leurs vies ont changé depuis que la France est occupée par les Allemands, elles vivent plutôt paisiblement. Jusqu’au jour où elles sont trahies et se voient déportées à Auschwitz. Le début de l’horreur, qui commence dès le voyage, dans ces trains où ils sont tous entassés, sans eau, sans nourriture, avec l’impossibilité de s’asseoir. Une fois au camp, Liliane, dans son malheur, va avoir un peu de chance. Elle va être repérée juste avant d’être rasée et emmenée dans une partie du camp le Kanada pour trier les affaires des déportés tués au camp. Même si les conditions restent abominables et si elle doit travailler de longues heures, avoir peu de nourriture et peu de confort, la vie y est un tout petit peu plus facile que dans le reste du camp.

Elle va tenter de lutter, jour après jour, va se faire des amies, qui seront d’incroyables soutiens pour elle. Mais sa vie va être bouleversée quand elle va rencontrer Jochen, un officier SS qui vient d’arriver au camp. Il a eu un coup de foudre pour elle, il va donc tenter de passer du temps avec elle en l’embauchant comme femme de ménage pour sa chambre et son bureau deux fois par semaine. En contrepartie, Liliane bénéficie de plus de nourriture et d’une protection face aux autres SS.

Mais les sentiments vont venir perturber cette histoire, les mettre en danger, revoir leurs façons de penser…

Le coup de foudre n’existe pas dans de telles circonstances, encore moins entre ennemis, pas entre un loup et une gentille brebis.

Ce livre m’a vraiment bouleversé, j’ai pris une sacrée claque, l’autrice n’a pas lésiné sur les détails concernant ce qui se passait à Auschwitz. Même si ça m’a marqué, je trouve ça vraiment bien qu’elle l’ait fait, c’est un devoir de mémoire, ne pas oublier ce qui s’est passé là-bas.

Je me suis beaucoup attachée au personnage de Liliane, c’est une battante, elle est très courageuse, très empathique et très généreuse. Malgré l’endroit où elle se trouve, elle veut toujours aider son prochain. Même si elle déteste les SS, elle arrive à trouver du bon chez certains, à penser qu’ils n’ont pas toujours été comme ça. Je l’ai trouvé admirable, attachante, c’est une héroïne qu’on ne peut qu’apprécier. J’ai eu mal pour elle, j’ai eu peur pour elle, j’ai été soulagée par sa fin heureuse.

J’ai aussi beaucoup aimé Jochen, je trouve ça super que l’autrice est choisie de donner une voix à ce personnage masculin. On peut mieux le comprendre, voir que tout n’est pas noir chez lui, qu’il est loin d’être le pire des SS. Il réfléchit beaucoup à ce qui se passe, remet parfois en question la doctrine imposée en Allemagne, celle de sa famille. Grâce à des flashs-blacks, on comprend mieux pourquoi il est devenu un gradé SS, mais on voit aussi qu’à la base, il n’a absolument rien contre les Juifs.

J’ai donc trouvé la romance entre Liliane et Jochen complètement crédible. Jochen ne déteste pas entièrement les Juifs, il sait faire la part des choses, il est très loin d’être le plus violent et sa dévotion pour Liliane est incroyablement belle. Tout ce qu’il fait pour l’aider, tout ce qu’elle lui demande et qui pourtant le met en danger, il le fait pour elle, pour l’amour incroyablement fort qu’il a pour elle.

Alors, oui, cette romance est magnifique, un amour interdit en enfer, mais justement, c’est cette romance qui apporte la lumière dans les ténèbres d’Auschwitz. C’est la présence de Jochen, son affection, sa nourriture, ses soins… qui maintient Liliane envie, c’est lui qui la pousse à ne pas en finir.

L’autrice s’est inspiré de réelles histoires d’amour pour écrire cette histoire, ce que je trouve encore plus prenant. Je trouve vraiment son travail incroyable, elle intègre des personnages qui ont réellement existé à son histoire ( comme Stanisława Leszczyńska, la sage-femme d’Auschwitz. J’aime apprendre des choses quand je lis, même si ce sont les horreurs qui se passaient dans les camps. Comme je le disais plus tôt, c’est un devoir de mémoire, alors merci Caroline pour cette histoire qui rend hommage à toutes celles et ceux qui se sont trouvés dans ces camps de la mort.

On pourra me sortir d’Auschwitz, mais on ne pourra pas sortir Auschwitz de mon âme.

C’est une histoire qui m’a marquée profondément, quand je fermais le livre, j’avais encore l’histoire en tête, j’y repensais de temps en temps dans la journée. J’ai lu ce livre en quatre jours, j’ai l’impression de ne pas avoir quitté le Kanada et Liliane pendant ces quatre jours.

Une histoire d’amour interdite entre un officier SS et une demi-juive. Une histoire qui vous plongera dans l’horreur des camps de concentration et d’extermination, qui vous ne laissera pas indemne. Mais dans la noirceur de cette histoire et des actes de cruauté, il y a l’espoir, l’amour fort, puissant, pure et sincère. Un amour qui illumine qui réchauffe et qui fait du bien au cœur. Si vous pensez pouvoir lire ce livre malgré les nombreux TW, je ne peux que vous encourager à le découvrir.