Une correspondance épistolaire originale, un brin historique et qui ne coute pas cher en timbre !
╰☆ Résumé ☆╮
« Je ne me présente pas, pas tout de suite. Je m’expliquerai plus tard sur cette volonté que j’ai, parfois, de faire valser les usages. Vous ne m’en voudrez pas, j’en suis sûre. »
Dans le petit immeuble parisien du Marais où elle vit depuis des lustres, Hectorine, 103 ans, voit un jour l’appartement du dessus investi par une nouvelle voisine. Pour souhaiter la bienvenue à Sarah, la vieille dame dépose une lettre sur le pas de sa porte. Cette missive sera suivie de beaucoup d’autres, retraçant peu à peu une incroyable traversée du xxe siècle, entre le Cabourg de la Recherche, le Berlin du IIIe Reich et le Paris de l’après-guerre.
Mais pourquoi toutes ces lettres ? « Un jour, vous saurez », promet la centenaire à Sarah qui se prend au jeu, intriguée par cette voisine invisible dont les confidences laissent percer l’aiguillon d’un douloureux secret…
Un roman épistolaire insolite, véritable hymne à la vie, à la transmission et à l’amitié entre générations.
✿ Mon avis ✿
En librairie le 12 avril
J’ai eu la chance de découvrir ce titre grâce aux éditions Charleston. En effet, ce récit d’abord paru chez Albin Michel en grand format ressort en poche et est d’ailleurs sélectionné pour le Prix des Lectrices Charleston 2023. Un roman original dans sa forme puisqu’il s’agit d’un récit épistolaire entre deux femmes. Je n’avais pas lu le résumé et cela m’a agréablement surprise de découvrir que chaque chapitre était en réalité une lettre écrite par Hectorine ou sa voisine du dessous, Sarah.
C’est dans cette geôle que j’ai découvert combien nos émotions nous rappellent que nous sommes vivants. p.111
De nombreux aspects de ce roman m’ont plu… mais ce livre ne restera pas dans mes titres favoris du mois. A vrai dire, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans le côté historique qui devrait justement être la force de ce récit. Hectorine nous raconte des souvenirs douloureux de son enfance et de sa vie de femme lors de la seconde guerre mondiale. Elle a vécu des choses terribles mais je suis restée assez distante de ces moments qu’elle racontait à Sarah dans ses lettres. Pourtant les livres historiques ne me dérangent pas et savent habituellement me séduire et me faire vibrer. Celui-ci ne m’a pas transcendé dans son côté triste mais plutôt amusé au niveau du ton d’Hectorine et de Sarah lors de leurs échanges. J’ai davantage apprécié le côté ‘actuel’ et cette relation étrange qui se développe entre les deux correspondantes.
Ce sont deux femmes qui n’ont rien en commun si ce n’est leur adresse. Elles n’auraient jamais du se rencontrer ni même se parler mais voilà… elles vont commencer à échanger. Ou plutôt, Hectorine va imposer un échange à Sarah sans en expliquer la raison. Sarah va être un peu réticente au début mais petit à petit, on voit que de plus en plus de mots sont échangés entre elles.
Les mères ne sont pas éternelles. Profitez bien de la vôtre. p.198
La tendresse et la bienveillance qui resort petit à petit de leurs échanges furent très touchantes. J’ai adoré découvrir les petits services qu’elles se rendent l’une l’autre et l’amitié particulière qui commence à se tisser. Les 70 dernières pages m’ont vraiment séduites. On est monté crescendo dans le suspense et l’émotions et je n’ai pas su lâcher le livre avant d’en connaitre la fin. On comprend enfin le pourquoi du comment et on s’attache terriblement aux deux héroïnes.
En somme une découverte sympathique et originale mais pas un coup de coeur. J’ai apprécié de nombreux aspects mais je ne suis pas rentrée à 100% dans le coeur du récit comme c’est souvent le cas avec les romans Charleston. A découvrir si vous aimez les récits épistolaires croisés avec des histoires de la seconde guerre mondiale !
CHRONIQUE #824 – Avril 2023
- Parution : 12 avril 2023
- Editeur : Charleston
- Nombre de pages : 320 pages
- Genre : Littérature