Editions 10-18 – 2023 – 240 pages
*
Au cœur de ce roman, une cabine téléphonique spéciale. Il suffirait de décrocher le combiné pour pouvoir parler avec ceux que l’on a perdus… Le Téléphone du Vent. Une cabine téléphonique au milieu d’un immense jardin, sur les pentes du mont Kujira-yama, le mont de la Baleine. Au loin, entre deux collines, on aperçoit la mer. Cette mer traîtresse qui a ravi la mère et la fille de Yui, lors du tsunami meurtrier de mars 2011.
Lorsqu’elle entend parler à la radio de Bell Gardia, Yui saute dans sa voiture et roule en direction de cet endroit unique au monde. L’espoir vrille son cœur. Mais la jeune femme se révèle incapable d’entrer dans la cabine pour en décrocher le combiné… Les mots lui manquent.
Néanmoins, elle fait la rencontre de Takeshi, avec qui elle se lie d’amitié. Comme elle, il est un survivant. Depuis la mort de sa femme, leur fille est devenue muette. Les mois passent et ils s’apprivoisent, se reconnaissent – entre deux éclairs à la banane et des confidences. Régulièrement, Takeshi et Yui se rendent ensemble à Bell Gardia.
Un roman italien profondément japonais. D’emblée, l’écriture et le ton m’ont plu. J’ai aimé ces petits apartés entre chaque chapitre sur des petits détails de l’histoire intime des personnages, sous forme de listes. Ce que nous confions au vent est un roman original et subtil sur le deuil et la résilience qui m’a émue.