Je remercie les Editions de Borée pour cette nouvelle lecture.
Philippe Grandcoing
Biographie de l'auteur
Passionné d'histoire, Philippe Grandcoing a développé très jeune une double vocation de chercheur et d'enseignant, l'ayant mené jusqu'à une thèse et un poste en classes préparatoires aux grandes écoles. Attiré par l'écriture, il franchit le pas de la fiction en 2016 et se lance dans une série policière dont l'intrigue se déroule dans les années 1900 et met en scène un personnage d'antiquaire-détective. Son héros, Hippolyte Salvignac, lui offre le plaisir de partager avec le lecteur son goût pour l'art et le patrimoine, mais aussi sa profonde connaissance de l'histoire politique, sociale, culturelle et diplomatique de la Belle Époque. Philippe Grandcoing vit en Haute-Vienne (87).Présentation de l'éditeur
Un avion qui s'écrase et tue le ministre de la Guerre, une crise diplomatique majeure entre la France et l'Allemagne à propos du Maroc, une malle contenant un cadavre sans tête repêchée dans la Marne, un marchand juif qui disparaît mystérieusement : Hippolyte Salvignac et Jules Lerouet n'ont décidément pas le temps de s'ennuyer en ce printemps 1911. Aussi improbable que cela puisse paraître, toutes ces affaires semblent être reliées et les deux hommes se retrouvent plongés au coeur des intrigues politiques nationales et internationales du moment. Pour leur sixième enquête conjointe, l'antiquaire retiré des affaires et l'inspecteur de la Sûreté parisienne en délicatesse avec sa hiérarchie explorent les coulisses d'une « Belle Époque » où coups bas, trafics et assassinats sont légion. Avec ce nouveau volume des enquêtes d'Hippolyte Salvignac, l'historien et romancier Philippe Grandcoing, fin connaisseur de la période, poursuit l'exploration de la France des années 1900 et fait découvrir l'incroyable richesse de cette époque, à la fois proche et déjà si éloignée de nous.
Ma chronique :Je me suis plongée avec délice dans le dernier roman historique de Philippe Grandcoing. Il faut dire que j'adore la période de « la Belle Époque ». En ce début de siècle, la France vit une période d’optimisme, de paix et de prospérité. Tout semble possible, les nouvelles inventions, les nouvelles technologies et l'on ne sait pas encore les bouleversements à venir de la Première Guerre mondiale. Les tensions politiques et sociales se font sentir après l'affaire Dreyfus. Je retrouve avec plaisir le personnage principal, Hippolyte Salvignac, antiquaire de métier, il est toujours partant à la demande de Clemenceau, pour aider son ami le commissaire Jules Lerouet dans ses enquêtes. Une fois de plus son intelligence et son flair vont être bien utile dans l'affaire des noyés des bords de Marne. Il y a tout un côté de la vie privée du couple Salvignac qui est touchant et fait apparaître un couple hors norme puisque non marié à une époque où cela ne se faisait pas. Sa compagne Léopoldine artiste peintre est toujours de bons conseils et apporte la touche féminine qui aurait pu manquer au roman sans elle. Le personnage historique de Georges Clemenceau vient aussi jouer un rôle intéressant dans l'intrigue. J'ai beaucoup aimé dérouler la pelote des indices dans cette enquête. L'intrigue est grandement enrichie par tous les rappels historiques de l'époque. L'auteur a su créer une atmosphère mystérieuse qui renforce le suspense. Les rebondissements et les fausses pistes gardent le lecteur en haleine. Les procédures de la police et la façon de mener l'enquête sont bien différentes de celles d'aujourd'hui. On assiste aux balbutiements des techniques comme l'utilisation des empreintes digitales pour identifier un criminel. Vous l'aurez compris, cette enquête se révèle passionnante. Bonne lecture.
Citation :_ Du courrier ?
_ Non... Enfin , pas du facteur. Mais y a ça pour vous. C'est un type tout galonné qui l'a déposé c'tantôt.
Elle tendit à Salvignac une enveloppe au papier épais. Au-dessus de son nom, à droite, était imprimé République française _ Sénat dans une typographie élégante.
Sans attendre d'être chez lui, Hippolyte décacheta l'enveloppe. Une carte de visite au nom de Georges Clemenceau l'invitait à se rendre au domicile du Tigre le jour même à 6 heures du soir.