Cendres ardentes

Par Lalitote

Je remercie les Editions Slatkine & Compagnie  pour  cette nouvelle lecture.

Marc Voltenauer

Un mot de l'auteur

Né en 1973 à Genève, Marc Voltenauer se destinait à être pasteur. Après des études de théologie, il réoriente sa carrière vers la banque puis l’industrie pharmaceutique et écrit son premier roman, Le Dragon du Muveran qui a obtenu le Prix SPG au Salon du livre de Genève. Ce « polar nordique au cœur des Alpes vaudoises», publié chez Slatkine & Cie en 2016, remporte immédiatement un immense succès, confirmé par Qui a tué Heidi ? (Slatkine & Cie, 2017). Ces deux premiers romans sont disponibles en version poche chez Pocket. Dans son troisième roman, L’Aigle de sang (2019), paru chez le même éditeur, on retrouve l’inspecteur Auer sur ses terres d’origines.

Retrouvez toute l’actualité de l’auteur sur : www.marcvoltenauer.com

Présentation de l'éditeur

Le grand retour de Marc Voltenauer !
Un corps démembré est retrouvé flottant dans le lac Léman. Bientôt un deuxième, puis un troisième. Des cadavres de femmes, atrocement mutilées, dont il ne reste que le tronc. Les victimes sont inidentifiables. Alors, trouver le coupable...L'inspecteur Andreas Auer et son équipe de la brigade criminelle de Lausanne sont immédiatement chargés de l'enquête. Parallèlement, un Albanais, Sokol Hoti arrive en Suisse à la suite de l'assassinat de son frère Mirjan victime d'une ancienne gjakmarrje (de gjak, le sang et marrja, la prise), littéralement une reprise du sang, une vieille histoire de vendetta à l'albanaise.
Mais Sokol disparaît. Une partie de sa famille installée en Suisse se partage entre l'idée de venger Mirjan ou de mettre fin au cycle de la vendetta.
L'inspecteur Auer se lance dans une course poursuite effrénée à travers l'Europe pendant laquelle il se verra confronté à la partie la plus sombre de son passé.
La cinquième aventure de l'inspecteur Auer, le retour attendu du numéro 1 des ventes en Suisse.

Ma chronique

Cendres ardentes est le dernier polar suisse de Marc Voltenauer et certainement le plus aboutit. Le personnage récurent d'Andreas Auer, chef de la division homicide et intégrité de la brigade criminelle de la police cantonale vaudoise, accompagné de son équipe que nous retrouvons avec plaisir ainsi que la médecin légiste Parvati dont on sent que l'auteur pose des jalons pour une prochaine intrigue dont elle pourrait être le centre. (C'est l'impression que j'ai eu).

Un corps de femme tronqué est retrouvé flottant dans le lac Léman. L'enquête patine mais d'indices en indices, elle se dirigera vers la communauté albanaise émigré en Suisse. J'ai trouvé cette enquête passionnante parce qu'on y apprend énormément de chose sur l'Albanie. Notamment sur ses codes d'honneur régit par un ancien livre de l'époque médiéval nommé Kanun. Souvent l'auteur commence un chapitre avec une citation tirée du Kanun qui s'applique précisément à l'histoire. C'est brillant et bien vu. Une intrigue mettant en jeu des personnages attachants et originaux comme celui de Sokol et de sa famille nombreuse albanaise, pas d'inquiétude un arbre généalogique nous est fournit. Il n'y a pas qu'en Sicile que l'on trouve des mafias et des vendettas. Une plongée dans dans la noirceur de l'âme humaine où tout peut arriver surtout le pire. Une multitude de thèmes abordés, l'homme n'a jamais le meilleur rôle et dévoile toute sa perversité. Le seul bémol de mon humble point de vue tient au style d'écriture, des dialogues peu naturels, qui ne sonnent pas comme dans une conversation réelle et une façon systématique de donner une description vestimentaire des personnages qui n'a que peu d’intérêt et alourdit le texte. Mise à part cela, j'ai apprécié ma lecture, instructive et dont le travail de recherche ne fait aucun doute. On en apprend un peu plus sur la vie privée du couple que forme Andreas et Mikael son compagnon journaliste et là aussi une suite s'impose. Bonne lecture.

Citations : 

Pour moi , la simple hypothèse de l’obéissance ne suffit pas. L’idéologie reste primordiale. Le régime construit l’idéologie, développe la propagande, nourrit le nationalisme. À mon sens, ceux qui exécutent les basses besognes ne sont pas simplement les victimes d’un système. Ils croient à ce qu’ils font et adhèrent à leur mission.Il ne peut s’agir de simples pantins dont la pensée serait aux abonnés absents.


On gagne mieux sa vie en tant que médecin légiste que comme boucher.