Résumé : Cruel.Détestable.Inoubliable.
Pour la plupart des gens, Cillian Fitzpatrick est le feu qui a tué Bambi. La maladie qui emporte des chatons innocents. Le réchauffement climatique qui détruit des milliers d’espèces. Cette image de méchant, Cillian n’en avait rien à faire, jusqu’à ce qu’elle commence à nuire à la Royal Pipelines Company. S’il veut sécuriser son avenir de P-DG, il va devoir améliorer sa réputation. Et quoi de mieux pour cela qu’un mariage ? Un malheur n’arrivant jamais seul, il a déjà la candidate idéale : Perséphone Penrose. La femme à qui il a sauvé la vie quelques années plus tôt et qui lui a déclaré un amour éternel avant de se marier avec un imbécile qui l’a laissée seule et endettée. Elle a besoin d’argent, et lui d’une épouse douce et jolie qui saura gagner le cœur du public. D’ailleurs, s’il en avait un, il serait presque excité de faire découvrir à cette jeune idiote sa vision personnelle de l’enfer…
Mon avis : Canon !
Je retrouve, enfin, la touche d’originalité subversive qui m’avait tant impressionnée chez l’autrice dans ses premières publications (traduites). Elle nous propose ici une histoire sombre, intense, cohérente et pince-sans-rire, avec deux personnages plus canon que le mot canon. Cillian, le mystérieux, se révèle (enfin) et nous bouscule. Décidément, les apparences ne trompent que ceux qui s’y arrêtent… Évidemment, depuis le bal (tome 1) Perséphone ne s’y est pas arrêté, et s’il l’avait laissé faire, ils auraient avancé dans la bonne direction sans perdre du temps. Perséphone, quel personnage, quelle surprise. Au-delà de son abnégation, elle est franche, généreuse, téméraire, loyale… elle m’a soufflée.
Sans tirer les ficelles classiques des romances à base de mariages arrangés, l’autrice nous propose un slow burn grumpy x sunshine corrosif, avec une héroïne qui se ravies de la situation, mais ne se laissera pas écraser pour autant, et un héros en sourdine émotionnelle qui communique par des ordres et des sarcasmes. Elle ne prend aucun raccourci pour faciliter leur rapprochement, et c’est certainement ce qui rend l’histoire aussi addictive !
Au plaisir.