Les autrices Claire et Anne Berest sont les arrière petites filles de Gabriële Buffet-Picabia. Déjà en quête de leurs origines avant l’écriture de La carte postale (Anne Berest), elles ont se sont accrochées au moindre indice, au moindre souvenir, à toutes les archives disponibles pour recréer le monde du début du vingtième siècle dans lequel a évolué celle qui fut l’ancre de Francis Picabia, celle qui était prête à tout casser et à tout réinventer avec lui : Gabriële. Ou Gabrielle. Elle ne signait pas toujours sont prénom avec la même orthographe.

Gabriële Buffet-Picabia est née en 1881 et est morte en 1985. Elle se prédestinait à une carrière dans la musique avant de tout abandonner après sa rencontre avec Francis Picabia en 1912. Francis Picabia est né en 1879 et mort en 1953. Il était un écrivain, peintre, dessinateur ; il était rattaché aux mouvements Dada et Surréaliste. Gabriële et Francis eurent quatre enfants ensemble. Ils étaient amis avec Guillaume Apollinaire et Marcel Duchamp. Le couple finit par se séparer mais continua d’être proche et de correspondre.

J’ai aimé :
– La fluidité du texte (que l’on retrouve aussi dans La carte postale).
– Tout ce qu’on peut apprendre sur Gabriële et Francis.
– Tout ce qu’on peut apprendre sur Gabriële et Francis.
– Retraverser quelques événements historiques car ils les ont vécus : la crue de 1910, par exemple. Ils résidaient cependant à New York (sans leur enfants alors en pension) pendant la Première guerre mondiale, sans vraiment faire penser qu’ils se souciaient du conflit et de ses conséquences. Seule la présence de Guillaume Apollinaire sur le front inquiétait profondément Gabriële.
– Le monde de l’art qui s’ouvre à nous et les noms d’artistes que l’on croise dans le texte. Apprendre comment ils étaient liés.
– Passer du temps avec d’autres artistes que Picabia, saisir les mouvements auxquels ils appartiennent, comprendre leur passion, saisir leur envie de liberté.
– La démarche des deux sœurs. Leur travail est conséquent et passionnant, leur besoin d’une identité plus nette évidente.
– Leurs conversations ou remarques à la fin des chapitres.
– Leurs conversations ou remarques à la fin des chapitres.
– La présence de photos dans le roman.

Gabriële
Présentation de l’éditeur :
Septembre 1908. Gabriële Buffet, une jeune femme de vingt-sept ans, indépendante, musicienne, féministe avant l’heure, rencontre Francis Picabia, un peintre à succès et à la réputation sulfureuse. Il avait besoin d’un renouveau dans son œuvre, elle est prête à briser les carcans : insuffler, faire réfléchir, théoriser. Elle devient « la femme au cerveau érotique » qui met tous les hommes à genoux, dont Marcel Duchamp et Guillaume Apollinaire. Entre Paris, New York, Berlin, Zurich, Barcelone, Étival et Saint-Tropez, Gabriële guide les précurseurs de l’art abstrait, des futuristes, des Dada, toujours à la pointe des avancées artistiques. Ce livre nous transporte au début d’un XXe siècle qui réinvente les codes de la beauté et de la société.

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J’AI AUSSI LU :

Lettres et poèmes à Gabriële,
textes inédits de Francis Picabia

Publié aux éditions Seghers, il s’agit d’une sélection de textes que Francis envoyé à Gabriële. Francis a eu besoin de Gabriële jusqu’au bout. Pour parler poésie, art et même de ses maîtresses.

J’ai aimé :
– Le format du livre. Carré (ou presque), léger, souple.
– Les préfaces des sœurs Anne et Claire Berest qui plongent le lecteur dans l’univers de Picabia. Qui le préparent, et il vaut mieux s’il ne le connaît pas ou pas vraiment.
– Ces textes souvent sans contexte.
– Le lien qui unissait Gabriële et Francis. Comme si pouvoir la consulter lui procurait son oxygène.
– La créativité de Picabia avec les mots, leur agencement, et la pensée.
– Les phrases dont on a envie de se souvenir.
– Les pages 88 et 89.
– Sa liberté. Il était cependant un esprit torturé et inquiet.
– Le suivre de manière bien plus intime que dans une biographie.
– Lire Gabriële juste après avoir refermé ce petit livre.

Lettres et poèmes à Gabriële – Inédits
Présentation de l’éditeur :
Ces lettres et ces poèmes, jamais publiés à ce jour, racontent l’amour de Francis Picabia pour sa première femme, Gabriële Buffet. Plus qu’un amour – un lien unique, intemporel, qui permet à l’artiste de se livrer entièrement à celle qui toujours le subjugua par son esprit.

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J’ai aimé : La carte postale –> CHRONIQUE