Une décision qui lui a valu d'être exilée, chassée par ses parents, ses frères et sœurs, son Église... Violet est la petite dernière d'une fratrie de sept enfants. Son papa la chouchoute et l'adore. Elle admire ses grands frères. Lorsqu'ils rentrent d'une virée nocturne, elle les entend, se glisse dans l'entrebâillement d'une porte et les espionne. Ils dissimulent un objet: une batte de base-ball avec laquelle ils ont agressé et tué un jeune noir. Violet les dénonce. Ses frères iront en prison; elle sera chassée de la maison... Ma vie de cafard est un roman poignant. Joyce Carol Oates s'intéresse ici à Violet, qui à douze ans, dénonce ses deux frères, auteurs d'un crime raciste. La petit fille est alors bannie, chassée de la maison familiale parce qu'elle a trahi les siens. Envoyée chez une tante, loin de sa famille, elle tente de se construire maladroitement. L'autrice m'a une fois de plus embarquée dans cette histoire familiale. Elle y parle de racisme et de sexisme, de reconstruction de soi, de loyauté envers les siens, de liens du sang. Jusqu'où peut-on aller pour rester fidèle à sa famille et à son sang? La Loi des hommes s'applique-t-elle dans la sphère intime, familiale? Comment se reconstruire lorsqu'on a été bannie des siens, chassée, honnie? C'est un roman poignant et fort. Le lecteur va suivre Violet de ses douze à ses trente ans. Humiliée, rejetée, elle se construit comme elle le peut. Son enfance est coupée, arrêtée net et vole en éclats. C'est un roman met mal à l'aise car de nombreux termes y sont abordés, notamment la violence intra-familiale, le rejet, les violences sexistes et sexuelles. Mais comme toujours, la plume délicate de Joyce Carole Oates vient sublimer le récit. A travers l'histoire de Violet, c'est la société américaine qui est disséquée et analysée. C'est brillant. " Ma vie de cafard " est un roman émouvant, singulier, d'une puissance folle.
Une décision qui lui a valu d'être exilée, chassée par ses parents, ses frères et sœurs, son Église... Violet est la petite dernière d'une fratrie de sept enfants. Son papa la chouchoute et l'adore. Elle admire ses grands frères. Lorsqu'ils rentrent d'une virée nocturne, elle les entend, se glisse dans l'entrebâillement d'une porte et les espionne. Ils dissimulent un objet: une batte de base-ball avec laquelle ils ont agressé et tué un jeune noir. Violet les dénonce. Ses frères iront en prison; elle sera chassée de la maison... Ma vie de cafard est un roman poignant. Joyce Carol Oates s'intéresse ici à Violet, qui à douze ans, dénonce ses deux frères, auteurs d'un crime raciste. La petit fille est alors bannie, chassée de la maison familiale parce qu'elle a trahi les siens. Envoyée chez une tante, loin de sa famille, elle tente de se construire maladroitement. L'autrice m'a une fois de plus embarquée dans cette histoire familiale. Elle y parle de racisme et de sexisme, de reconstruction de soi, de loyauté envers les siens, de liens du sang. Jusqu'où peut-on aller pour rester fidèle à sa famille et à son sang? La Loi des hommes s'applique-t-elle dans la sphère intime, familiale? Comment se reconstruire lorsqu'on a été bannie des siens, chassée, honnie? C'est un roman poignant et fort. Le lecteur va suivre Violet de ses douze à ses trente ans. Humiliée, rejetée, elle se construit comme elle le peut. Son enfance est coupée, arrêtée net et vole en éclats. C'est un roman met mal à l'aise car de nombreux termes y sont abordés, notamment la violence intra-familiale, le rejet, les violences sexistes et sexuelles. Mais comme toujours, la plume délicate de Joyce Carole Oates vient sublimer le récit. A travers l'histoire de Violet, c'est la société américaine qui est disséquée et analysée. C'est brillant. " Ma vie de cafard " est un roman émouvant, singulier, d'une puissance folle.