Résumé : Le destin passionné et tragique d'Achille et Patrocle, en pleine guerre de Troie.
Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu'Achille est solaire, puissant, promis à la gloire des immortels. Mais, grandissant côte à côte, un lien se tisse entre ces deux êtres si dissemblables. Quand, à l'appel du roi Agamemnon, les jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l'un et la colère de l'autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre... Au risque de faire mentir l'Olympe et ses oracles.
Mon avis : Une histoire qui prend son temps. Introspective et contemplative, sans être ennuyeuse.C’est doux, comme avant une tempête. Et assourdissant, justement comme une tempête qui gronde au loin, parce que le lecteur dispose du mot de la fin, et voit les pages défiler en attendant que les prophéties se concrétisent.
Nos personnages sont dans une épreuve contre-la-montre qui se joue contre leur amour. Malgré tout, ils vont tenter le tout pour le tout, et fonder celui-ci sur le dos du sort. Évidemment celui-ci se jouera d’eux, car il va falloir… Que tombe l’un de ces deux garçons.
La puissance du livre réside dans le style d’écriture évocateur de l’autrice. Et aussi dans les ficelles psychologiques qu’elle tire avec ses personnages. À sa manière, elle développe un propos sur le culte de soi et de sa filiation, sur l’histoire irrémédiablement (ré)écrite par les vainqueurs et sur l’intime qui devient irréversiblement politique…
Certains ont vu dans le « Chant d’Achille », une histoire d’amour tragique, mais inconditionnelle et pure. De mon côté, j’y ai lu, une histoire redoutablement politique et une illustration de la petitesse de l’Homme dans toute sa divinité, face à son orgueil.
Instant boomer : Je suis ravie du retentissement d’une telle histoire, bien qu’à mon sens, elle est hypées pour les mauvaises raisons.
Au plaisir.