Éditions 10-18 – 2017 – 360 pages
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Aaliya Saleh a 72 ans et les cheveux bleus après un accident capillaire… Elle vit a Beyrouth et a toujours refusé de se conformer à la société libanaise et ses étroits carcans.
Comme j’ai aimé cette héroïne qui supporte mal la vie en société et chérit la solitude, qui préfère la fiction à la réalité, les êtres de papier aux êtres en chair et en os. La ville est en feu et Aaliya se réfugie au creux de ses livres, avec ses amis de papier. Son temps, elle le passe à traduire en arabe ses romanciers fétiches – Kafka, Pessoa, Nabokov. Entre elle et le monde, le pouvoir merveilleux des mots et le parfum des livres.
Le sommeil a peu à peu déserté ses nuits, alors Aaliya se souvient…
De son mari qui l’a répudiée, de sa décision de rester seule dans l’appartement ; seule, envers et contre tous.
Du siège de Beyrouth, pendant lequel elle dormait avec un AK-47 dans son lit en guise de mari.
De son amie Hannah.
De la librairie dans laquelle elle travaillait…
Le passé d’Aaliya émerge par couches successives et le portrait sensible et farouche d’une femme au singulier caractère se dessine.