Editions de Minuit – 2020 – 192 pages
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Dès les premiers mots, j’ai senti la puissance de ce texte que j’avais très envie de lire après avoir adoré le recueil poétique Enracinées que Pauline Delabroy-Allard a écrit avec sa sœur.
La narratrice rencontre Sarah dans une soirée. Sarah aux yeux verts et tombants, Sarah si vivante et différente. Sarah dont elle tombe amoureuse.
Un roman qui raconte la passion amoureuse, en deux parties ; la première où l’amour, tel un tsunami, submerge la vie de la narratrice. La seconde, dans laquelle l’absence sature tout l’espace. C’est le temps du deuil, et de l’exil italien – à Trieste. Où elle se rend compte que la beauté du monde est toujours intacte…
Ca raconte Sarah est un texte éminemment poétique et fougueux ; les mots racontent la passion qui chavire et chamboule tout, mais aussi la douleur de la perte, de la fin. Moi qui suis plutôt frileuse quand il est question d’amour en littérature, je me laisse emporter par la plume chatoyante de l’autrice. « Mais comment est-ce possible, que la beauté perdure après la catastrophe, après l’innommable? » Ça raconte la douleur de continuer à vivre après la fin du monde.