J’ai découvert Frédérick Maurès avec La tartine beurrée au sucre qui m’avait beaucoup plu, et je le remercie d’avoir renouvelé sa confiance en m’envoyant ce roman, dans un registre différent : Une agate rouge sang.
224 pages – Édition indépendante – E-book (12/2019)
Ce qu’il en est :
Quelque part en province… Mathieu découvre que Marie-Louise, voisine et amie depuis toujours, lui a légué à sa mort un appartement parisien dont elle ne lui avait jamais parlé. Le jeune homme va donc chercher à savoir pourquoi, et quels sont les secrets que ce logement renferme depuis 1943, année où Marie-Louise l’a déserté.
Dès que j’ai lu la quatrième de couverture, j’ai su que ce livre me plairait.
L’auteur nous embarque dès le départ avec Mathieu entre la province et Paris, entre souvenirs et découvertes. Le style simple d’une narration à la première personne donne un côté intimiste à l’histoire et déclenche immédiatement l’empathie pour ce personnage. On comprend ses questions, on ressent ses doutes…
Maurès maîtrise les allers-retours temporels sans jamais perdre le lecteur et maintient le suspense jusqu’aux dernières pages. La trame entre les différentes époques est bien ficelée et Marie-Louise, pourtant décédée, devient attachante au fil des événements.
Et bien qu’une partie du récit se passe durant la guerre, avec les drames qu’on connaît, l’auteur met habilement ses personnages en scène avec ce qu’il faut d’émotions, sans en faire trop. Le voyage dans le temps est réussi.
L’écriture est fluide, efficace. On plonge tout de suite avec Mathieu dans sa quête, lors de laquelle il trouvera bien plus de réponses qu’il n’était venu chercher. Chose rare, j’ai tellement aimé ce livre que je l’ai lu deux fois !
Ce n’est pas un thème léger, mais le point de vue est intéressant et c’est un très bon moment de lecture.
C’est ma première chronique depuis (trop) longtemps, alors encore merci à l’auteur pour sa confiance et son indulgence quant à mon retard sur le délai initial.
À bientôt pour une nouvelle chronique