En Chine avec Wéry, avec ou sans téléphone

En Chine avec Wéry, avec ou sans téléphone
En Chine avec Wéry, avec ou sans téléphone"Wéry"
, comme elle s'autointerpelle dans son dernier livre, l'ébouriffant et séduisant "Selfie de Chine" (Midis de la poésie éditions, 86 pages, 2022) assurément l'écrivaine belge la plus décoiffante de l'époque. Décoiffée aussi, mais ça, c'est autre chose. Bref, Isabelle Wéry est l'invitée de la dernière lecture-spectacle de l'année de la compagnie Albertine, ce lundi 5 juin en soirée au lieu habituel, la magnifique Maison Autrique à Schaerbeek. Le cycle Portées-Portraits présentera une mise en voix et en musique de son récit inspiré par les voyages qu'elle y a faits en 2017 et 2019. Six mois sur place en tout, ouverts au hasard et à l'improvisation, où chaque événement a servi de tremplin à son imagination ou a permis une expérimentation littéraire. Un livre écrit en Belgique pendant la covid et le confinement, en pyjama, tenue tout à fait autorisée le soir à Shanghai.
En Chine avec Wéry, avec ou sans téléphoneQue trouve-t-on dans ce "Selfie de Chine"? Un portrait formidablement enchevêtré de l'auteure et du pays. Côté pile, "Wéry" qui est partie là retrouver une amie d'enfance, écrire ce "Selfie de Chine" et "Rouge Western", son quatrième roman (sortie le 31 août aux éditions du Diable Vauvert), rencontrer des écrivains du crû, animer des ateliers littéraires avec des étudiants locaux. Côté face, "Wéry" selon les cinq sens, expériences visuelles, culinaires, musicales, sensuelles..., rencontres au night-club, au salon de massage ou au marché, apprentissage du mandarin, cette langue qui s'écrit en images.
Le selfie qui a le champ large nous présente les lieux parcourus par l'attentive voyageuse, décors d'une expérience poussée à fond. Tout du long des pages, on est en Chine, avec ses habitants, ses écrivains, ses odeurs, ses lumières, ses matins, ses soirs, ses nuits. Le tout dans une écriture dynamique, qui sonne bien à l'oreille, pleine de surprises littéraires. Ici des allitérations et des interpellations, là une lettre ou un poème, ici des nouveaux mots, là, la fameuse écriture inclusive. Isabelle Wéry secoue la langue française et cela lui fait fameusement du bien. On en redemande tant on s'y amuse. Une pagination modeste, moins de quatre-vingts pages, mais un récit tellement dense et riche qu'il en paraît au moins le double. Lecteur gagnant!
La soirée "Portées-Portraits" débutera par une rencontre avec Isabelle Wéry à 19 heures, l'occasion d'un partage avec le public sur son travail.La lecture-spectacle musicale débutera à 20h15. Le texte sera mis en voix par Lénaïc Brulé, lu par Stéphanie Mangez et accompagné musicalement par Julien Lemonnier.Un verre est offert par la Compagnie Albertine à la fin de la lecture, donnant l'occasion de trinquer ensemble et de se faire dédicacer un livre par l'écrivain.
PratiqueOù? Maison Autrique, chaussée de Haecht, 266 à 1030 Bruxelles.Quand? Le lundi 5 juin.A quelle heure? La lecture-spectacle commence à 20h15. Elle est précédée d'une rencontre avec l'auteure à 19 heures.Durée? 1 heure.Combien? 8 euros (possibilité de visiter toute la maison et un verre offert), 5 euros pour les étudiants, gratuit pour le "jeune" de moins de 26 ans qui accompagne un adulte.Renseignements ici.Réservation indispensable par mail à [email protected]

Albertine à la Poissonnerie

En Chine avec Wéry, avec ou sans téléphoneLe temps d'une soirée, le jeudi 8 juin, la Compagnie Albertine propose un moment solidaire et littéraire autour d'un repas à la Poissonnerie, lieu associatif alternatif schaerbeekois qui ouvre ses portes tous les jeudis soir pour une table d'hôtes. Au programme, un repas et la lecture de deux nouvelles inédites, accompagnée par l'accordéon de Didier Laloy.
PratiqueQuand? Le jeudi 8 juin.Où? La Poissonnerie, Rue du Progrès 214, 1030 Schaerbeek.A quelle heure? Dès 20 heures.Combien? Repas à prix libre (3 euros conseillés) et bar.Pas de réservation.Lecture gratuite.