Auteur : Alice Oseman
Éditions : Hachette
Parution le : 09 juin 2021
370 pages Thème : Roman graphique
disponible sur le site de l'éditeur
et sur Amazon
Fait partie de la série
HeartstopperCharlie était persuadé que Nick ne partagerait jamais ses sentiments. Pourtant, les voilà officiellement en couple, et Charlie se sent de plus en plus prêt à dire " je t'aime ". Nick partage ses sentiments, mais il a plein de choses en tête, notamment faire son coming-out à son père et les possibles troubles alimentaires de Charlie. Alors que l'été devient automne et que la rentrée approche, Charlie et Nick vont en apprendre beaucoup sur l'amour, le vrai, et tout ce qu'il implique. Heartstopper est un livre qui aborde des sujets forts tel que l'amour, l'amitié, la loyauté, et les maladies mentales. Il réunit les tranches de vie de Charlie et Nick pour créer quelque chose de plus grand, qui peut parler à toutes et tous. "
Bonsoir à tous et toutes !Voici une lecture perso, qu'une de mes élèves m'a prêté et je n'ai pas osé refuser. Elle est tellement gentille que je me voyais mal lui dire non. Quatrième tome de cette série et je ne ressens toujours pas l'engouement que la plupart des lecteurs ont. J'en suis moi-même navrée. Ce tome, je l'ai lu il y a déjà deux semaines, impossible d'écrire un mot dessus au début et là, je ne me souviens plus trop de ce qui s'y passe, cela ne signifie qu'une chose, c'est que c'est mal parti pour ma part. J'ai donc feuilleté de nouveau ce roman graphique pour me remémorer les scènes et me voila donc avec un avis qui sera court.
Nick et sa quête d'identité, le voyage a Paris c'est bien passé dans la majeure partie, c'est là que nous avons découvert les troubles alimentaires. Enfin plutôt Nick sur son petit ami qui ne mange pas comme il faudrait. Entendez par là qu'il ne mange pas mal, juste qu'il peut oublier les repas, la prendre en grippe, se bourrer ou au contraire l'éviter le plus possible. Les causes ? Elles sont nombreuses et ce n'est pas de naissance. Le fait de faire son coming-out n'a pas aidé à se sentir bien dans le sens où les mots font mal. La famille qui est importante pour les deux ados qui ne voient pas tous de la même manière leur relation. Si certains la cachent, d'autres s'exposent. Et ce n'est pas uniquement le couple Nick/Charlie que nous suivons pour cela. Les autres dont les personnages qui les composent de même sexe voient également leur relation mise à mal, par les mauvais regards, les mauvaises langues et tout ce qui peut aller avec. Le pire ? La famille qui ne comprendrait pas pourquoi il ou elle aime le même sexe, parce que ce n'est pas normal... No Comment. L'amour n'a pas de sexe, de visage, de voix, l'amour n'est pas forcément ce qu'il y a dans les livres, l'amour c'est un sentiment qui lie deux êtres quel qu'ils soient. Alors l'âge, le sexe, le physique, rien n'importe si ce n'est le sentiment qui envahit celui qui donne et reçoit en échange.
Les séquelles de tels actes sont intenses et Charlie a besoin d'aide. Il faut juste que cela vienne de lui. Avoir peur pour lui oui, mais nul ne peut prendre sa place pour l'aider à avancer. Nick l'a bien compris et il perçoit facilement ce que son ami a pris dans les dents lorsque l'on voit la propre famille de ce dernier qui n'hésite pas à user de mots malsains. J'ai adoré la sœur de Charlie, elle est top ! Heureusement qu'elle est présente pour son frère car c'est un pilier pour sa santé mentale défaillante, tout comme leur mère ou Nick bien entendu. Le livre est bien dans le sens où il traite de sujets importants, de sujets graves que tous peuvent connaître un jour ou l'autre, que ce soit à cause de l'orientation sexuelle ou tout autre. Tout est bon pour dénigrer son prochain, je le constate de jour en jour dans mon métier. Et même en les surveillant, les écoutant, en faisant en sorte que chacun ouvre les yeux sur ce qu'il dit ou fait, c'est parfois usant de devoir rabâcher la même chose : tout le monde a le doit au bonheur, pourquoi est-ce qu'il faut regarder dans le panier du voisin pour le montrer du doigt ?
Les sujets sont importants, mais trop peu développés pour moi. J'ai eu beau voir des adultes adorer ces titres et j'en suis très heureuse. Cela ne fonctionne pas sur moi, car j'ai besoin de plus que de dire qu'il y a des soucis, des solutions et que tout ira pour le mieux. Peut-être parce que justement je me bats chaque jour avec mes collègues pour que des ados soient bien dans leur peau, qu'ils ne pensent pas à hier quand ils voulaient passer de l'autre côté, qu'ils puissent vivre sans la peur au ventre de leur soit-disant camarades de classe qui ne font que les montrer du doigt. Et lorsque enfin le tunnel voit une petite lueur au bout du chemin, qu'est-ce que nous sommes heureuse. Car il faut de la patience, du temps, parfois ruer dans les brancards, se faire des "ennemis", mais pour le bien-être d'un enfant il n'y a pas de prix. Je ne m'attendais pas à du réalisme pur et dur, c'est une histoire qui est trop légère pour ma part et je pense que c'est pour cela que je n'arrive pas à entrer à leurs côtés. Malgré leurs questionnements, leurs doutes, leurs recherches, les aides providentielles, les obstacles et l'espoir.
" -Si, ça se comprend. Tu peux me parler de ce genre de choses. Je lui ai même parlé de mes étranges habitudes alimentaires.
Même si je vais très bien et qu'il n'y a pas de raison de s'inquiéter.
Mais dois-je lui dire que je l'aime ?Et s'il ne ressent pas la même chose ? "