Lorsque le dernier arbre, Michael Christie

Par Lacueilletteduneroussette

Bonjour tout le monde !!

Comment allez-vous ? Si vous vous demandez et bien je vais très bien également. Je suis extrêmement ravie de vous retrouver dans ce nouvel article à propos d’une lecture qui remonte à quelques mois déjà.
Comme indiqué dans le titre, la chronique porte sur le roman de Michael Christie Lorsque le dernier arbre.

Résumé :

Auteur : Michael Christie

Genre : Drame

Édition : Albin Michel

Année : 2021

Nombre de pages : 608 pages

Titre original : Greenwood (2019)

« Le temps ne va pas dans une direction donnée. Il s’accumule, c’est tout – dans le corps, dans le monde -, comme le bois. Couche après couche. Claire, puis sombre. Chacune reposant sur la précédente, impossible sans celle d’avant. Chaque triomphe, chaque désastre inscrit pour toujours dans sa structure. »
D’un futur proche aux années 1930, Michael Christie bâtit, à la manière d’un architecte, la généalogie d’une famille au destin assombri par les secrets et intimement lié à celui des forêts.
2038. Les vagues épidémiques du Grand Dépérissement ont décimé tous les arbres et transformé la planète en désert de poussière. L’un des derniers refuges est une île boisée au large de la Colombie-Britannique, qui accueille des touristes fortunés venus admirer l’ultime forêt primaire. Jacinda y travaille comme de guide, sans véritable espoir d’un avenir meilleur. Jusqu’au jour où un ami lui apprend qu’elle serait la descendante de Harris Greenwood, un magnat du bois à la réputation sulfureuse. Commence alors un récit foisonnant et protéiforme dont les ramifications insoupçonnées font écho aux événements, aux drames et aux bouleversements qui ont façonné notre monde. Que nous restera-t-il lorsque le dernier arbre aura été abattu ?

Mon avis :

Ma lecture de ce roman remonte à mi-février. Il est assez rare que je tarde autant à chroniquer un roman. Lorsque j’ai refermé ce livre je ne savais pas comment manifester mon avis en prenant suffisamment de recul. J’ai alors décidé de prendre du temps et de revenir vous en parler quand je jugerai que c’est le bon moment. En cette soirée orageuse et fraiche, je me suis fait un thé à la menthe, j’ai allumé mon ordinateur parce que j’avais envie de vous écrire et en consultant mes notes ce livre a refait surface. L’heure de sa chronique a donc sonné !

J’ai découvert ce roman lors de sa présentation par le bibliothécaire durant le club lecture de janvier. J’aime beaucoup la Nature, je fais très attention à l’environnement, j’ai une conscience écologique où j’agis à ma façon et comme je peux. Le titre m’a alors interpellé ainsi que cette couverture, mais ce qui m’a convaincue de l’emprunter c’est l’entrain que le bibliothécaire avait à en parler.
Le roman s’ouvre sur la découpe d’une souche d’un tronc d’arbre où nous voyons l’intérieur. Une ligne le traverse évoquant l’espace-temps avec ces dates : 2038, 2008, 1974, 1934, 1908 et ensuite l’ordre inverse chronologique. L’âge des arbres se calcule à partir de leurs cernes dans la souche avec des cercles concentriques. Le livre est basé sur ce schéma, nous commençons en 2038, nous remontons le temps et les générations pour ensuite aller dans le sens chronologique.

Le titre du roman Lorsque le dernier arbre sonne comme une menace : que se passera-t-il lorsque le dernier arbre sera tombé ? Qu’arrivera-t-il lorsque la planète n’aura plus d’arbres ? Le début du roman commence ainsi où sur une île composée d’arbres, de très riches personnes viennent respirer l’air vivifiant et pur de ce lieu. Ailleurs dans le monde, le Grand Dépérissement (le réchauffement climatique) a tué tous les arbres, l’humanité se consume et les classes sociales se creusent entre riches et pauvres.
Les sujets abordés dans le roman n’ont pas de portée écologique, nous ne sommes pas en train de lire un essai nous donnant des outils et astuces pour réduire notre impact environnemental. C’est un roman rural, dans les mêmes tons que ce que Franck Bouysse peut proposer sur des thématiques différentes. Nous nous concentrons vraiment sur les personnages au travers de cette rétrospective dans le passé afin de découvrir les origines familiales de Jacinda. Ce bond dans le passé nous permet de balayer les conditions sociales, les modes de vie, les choix et directions que tout à chacun peut prendre, la misère, l’espoir, les petits plaisirs de la vie, etc. tout en mettant en filigrane la Nature, les arbres et leurs bienfaits.

Lors du premier chapitre j’ai été assez désarçonnée, et finalement j’ai bien fait de persévérer car cette fresque familiale dramatique m’a captivée. J’ai lu très rapidement ce livre malgré son nombre conséquent de pages. L’écriture y est fine, fluide mais riche de vocabulaires et de descriptions. Pour tout lecteur qui apporte une attention très particulière à l’écriture, vous serez servis. J’ai l’habitude de lire quotidiennement ce qui fait que je suis toujours « dans » le livre. Certains romans ce n’est pas bien grave si l’on prend plus de temps. Pour celui-ci honnêtement il vaut mieux ne pas tarder car sinon vous allez oublier des détails. Par exemple à deux moments du récit vous serez en 1934 mais si vous avez oublié ce qu’il s’est passé dans la première partie sur cette période et les liens avec les autres alors vous rompez le charme.

L’arbre sert de métaphore à la vie : tout comme le tronc d’un arbre, les années qui passent façonnent les suivantes. Notre passé est le socle pour construire notre futur. Lié à nos antécédents familiaux, il engendre des décisions, un certain déterminisme et des décisions soudaines portées par plus fort que soi voire prédestinées. Au travers de cet arbre, Michael Christie nous invite à réfléchir sur la vie, sur la paternité, sur nos choix et ceux des autres, sur la vie nomade, sur le quête perpétuelle du bonheur et de trouver sa place dans cet environnement terrestre. Le personnage qui m’a le plus troublé et remué mes émotions c’est Everett. Je ne peux rien dire car il n’apparaît pas de suite mais si vous avez lu ce roman n’hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de sa vie et les épreuves qu’il a traversé.

Un film d’animation que j’affectionne tout particulièrement depuis sa sortie en salle s’appelle Le Lorax. Je vous en avais parlé au tout début de mon blog et mon avis n’a pas changé. Le sujet principal est les arbres, leur protection, leur impact et leur importance dans notre environnement. Plusieurs fois dans ma lecture j’y ai pensé.

Lorsque le dernier arbre est un roman qui m’a profondément marqué. Il m’a touché et ému à plusieurs reprises. J’ai dévoré les pages et aimé particulièrement Everett et Harris. Ce roman est un bijou et je lirai avec grand plaisir d’autres des écrits de l’auteur. L’écriture joue un grand rôle dans le dynamisme et la pertinence des messages passés.

Et vous, avez-vous lu ce livre ? L’avez-vous aimé ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires pour que nous en discutions

Je vous souhaite une excellente journée et je vous retrouve bientôt dans un prochain article

Laure