La femme au dragon rouge

Par Lalitote

Je remercie les Editions HC pour ce partenariat.

J. R. dos Santos 

Traduit du portugais par Catherine Leterrier

Un mot de l'auteur

Journaliste, reporter de guerre, présentateur vedette du 20H au Portugal depuis plus de trente ans, J.R. dos Santos s’est imposé comme l’un des plus grands auteurs de thrillers érudits en Europe et aux États-Unis.

La saga Tomás Noronha, traduite en 18 langues, s’est fait connaître en France avec La Formule de Dieu, vendue à près de 500 000 exemplaires et 2 millions dans le monde. La Femme au Dragon Rouge est le 10tome de la saga qui paraît aux Éditions Hervé Chopin. Tous ses titres sont publiés chez Pocket.

Il vient d’obtenir également sa thèse à l’université Panthéon-Assas titrée « Le Fil rouge du fascisme – Nouveaux apports pour la compréhension du fascisme et sa dimension socialiste ».

Ses romans historiques rencontrent le même succès.

Présentation de l'éditeur

 La Chine est-elle plus dangereuse que la Russie ?

Devant la terrasse d'un café du temple d'Or d'Amritsar, une fusillade éclate ; une jeune femme voilée est enlevée avec une touriste qui tentait de lui venir en aide... Tomás Noronha part précipitamment en Inde, c'est sa femme qui a disparu avec celle qui se fait appeler Dragon rouge.
Aidé de Charlie Chang, agent de la CIA, le célèbre cryptologue va tenter de retrouver leur trace en déchiffrant les messages que Maria Flor lui a laissés. Il se trouve alors confronté à une réalité dont il ignorait l'existence. La stratégie secrète de la Chine et sa très mystérieuse nouvelle route de la soie.
Inspiré de faits réels, ce thriller implacable et hyper documenté décrypte les véritables intentions du Parti communiste chinois face à l'Occident.
Avec ses capacités de documentation et d'analyse hors-norme, J.R. dos Santos remonte aux origines de l'empire chinois et à ce qui en a fait ses fondements. Des stratégies fondatrices du Royaume des combattants aux nouvelles routes de la soie, il ouvre nos yeux sur les véritables intentions du Parti pour le monde de demain.

Ma chronique :

Ce livre vient prendre la première place dans mes coups de cœur. Un thriller extrêmement bien construit qui vient apporter un éclairage implacable sur les plans de la Chine et sa stratégie de dissimulation pour se hisser au premier rang des nations dominantes face à l'Occident. En s'appuyant sur des témoignages de rescapés ou sur des rapports de l’ONU, l'auteur apporte un éveil des consciences et vulgarise un sujet resté confidentiel pour le grand public. En suivant la jeune Madina, appartenant à la minorité Ouïghours du Xinjiang en Chine. Nous allons vivre à ses côtés les multiples persécutions que son ethnie va subir de la part du Parti Communiste chinois.

Nous retrouvons Tomas Noronha, personnage récurent, cryptographe et professeur portugais. Deux femmes viennent de se faire kidnapper à Amritsar en Inde parmi elles sa femme. Pour les retrouver, la CIA compte sur ses compétences analytiques et son expertise en cryptographie et en décodage.

J'ai trouvé que de passer par le mode thriller était une façon astucieuse de faire passer les informations scientifiques et historiques et de dénoncer le génocide des Ouïghours. La narration alterne les chapitres sur le calvaire de Madina et les efforts de la CIA pour retrouver les disparues. C'est très stimulant et on ne peut s’empêcher de tourner les 600 pages de ce pavé, c'est un véritable accrolivre. Au fur et à mesure de ma lecture j'ai retrouvé certains faits divers qui sont passés bien trop vite dans l'actualité et qui mis en situation prennent tout leur sens. Je vous laisse découvrir toute la perversité et l'inhumanité du PCC . Cette lecture aura eu des effets très concrets dans ma vie. J'ai ouvert mon téléphone et désinstallé AliExpress, Shein et Tému, une goutte d'eau qui m'a fait me sentir un peu mieux. Il est rare qu'une lecture m'affecte autant, J.J Dos Santos a réussi à dresser un portrait des ambitions politiques chinoises qui fait froid dans le dos. Bonne lecture.

Citations : 

La professeur kazakh Sayragul Sauytbay était membre du Parti communiste chinois lorsqu’en 2018, elle se présenta à Zharkent, une petite ville du Kazakhstan proche de la frontière avec la Chine, expliquant s’être enfuie du Xinjiang après avoir été enfermée dans un camp d’endoctrinement avec des « autochtones », pour la plupart des Ouïghours, mais aussi de nombreux Kazakhs. La fugitive décrivait un camp orwellien soumis à une surveillance totale, dans lequel les prisonniers, détenus pour les raisons les plus aberrantes, étaient traités comme du bétail et assujettis aux intenses séances de lavage de cerveau typiques des laogai. Même si elle y était enfermée comme professeure et non comme détenue, elle avait non seulement été torturée et soumise à un traitement médical de stérilisation forcée, mais aussi témoin de viols en réunion de prisonnières ainsi que de trafic d’organes des prisonniers, puis contrainte de vivre avec un Chinois han dans le cadre de la campagne « Devenir une famille », alors qu’elle était mariée. 


Personne n’a jamais autant tué dans l’histoire de l’humanité que le Parti communiste chinois. Personne. Ni Gengis Khan, ni Lénine, ni Hitler, ni Staline, ni Pol Pot. Personne. Le Parti passe son temps à dénigrer les étrangers, à les accuser de tous les maux et à encourager le nationalisme le plus primaire, mais personne dans toute l’histoire n’a assassiné autant d’individus que le Parti communiste chinois lui-même. Et ce ne sont pas des étrangers que le Parti a assassinés. Il s’agissait de personnes de son propre pays. De Chinois. Le nombre de Chinois assassinés par les communistes est huit à dix fois supérieur au nombre de Chinois assassinés par les Japonais. Huit à dix fois plus ! Pouvez-vous imaginer pire génocide d’êtres humains, de Chinois en l’occurrence, que celui commis par le Parti communiste chinois ?