Phil est un grand dadais naïf et égoïste, déniaisé par une séductrice qui veut juste s’amuser avec lui. Aujourd’hui, on dirait que c’est un Toy Boy manipulé par une MILF 100% cougar. Face à lui Vinca est une jeune fille lucide qui comprend très vite la situation. Sa maturité lui permet de faire face, elle est celle qui prend les choses en main quand le fautif, noyé sous les remords, est sur le point de sombrer.
L’écriture est riche en images, elle souligne à merveille l’atmosphère étouffante d’un été écrasé de chaleur. Elle possède également une dimension poétique, notamment dans les descriptions de la nature et des sensations que cette dernière fait naître chez les personnages. Une sorte de lyrisme intime un poil daté mais qui garde un certain charme.
Collette célèbre à travers ce court roman la supériorité de la femme sur l’homme, cette capacité à surmonter ses propres souffrances pour apaiser celles d’autrui. Hymne à la sensibilité, à la délicatesse et à la générosité féminine, Le blé en herbe est également une jolie façon de rappeler que la passion n’a pas d’âge et que les relations amoureuses n’ont jamais rien d’un long fleuve tranquille.
Le blé en herbe de Colette. Librio, 2022. 110 pages. 3,00 euros.
Un billet qui signe ma première participation au challenge
Les classiques c'est fantastique de Moka et Fanny