Ils étaient neuf. Neuf chevaliers dévoués corps et âme à la protection du royaume et au respect de la justice. Neuf chevaliers qui ne sont jamais revenus après avoir franchi un portail magique. Depuis, un nouvel ordre les a remplacés, celui des chevaliers rouges, celui du mal et de la corruption. Pourtant, un espoir demeure. Car l'un des neuf est resté de ce côté-ci du portail, sauvé par sa lâcheté. Mais pour reprendre le royaume, il lui faudra retrouver sont honneur perdu et découvrir ce qu'il est advenu de ses compagnons, car eux seuls sont capables de mettre un terme au règne terrible des chevalier rouges.
Pourquoi ce livre ? Ce n'est pas mon premier Gemmell, bien que je n'ai jamais eu l'occasion de le lire et donc de le chroniquer depuis la création du blog. Connaissant un peu ce que l'auteur a produit et après des discussions avec des lecteurs qui l'ont lu, je partais avec quelques a priori.
Renégats a pris un sacré coup de vieux. Sur le quart du roman lu, je n'ai compté qu'une femme derrière les fourneaux et une triplette d'hommes bourrus, bougons, avec de gros muscles et quelques tours dans leur sac. En dehors du petit jeune, qui sort du lot par sa condition d'esclave, j'étais incapable de discerner qui parlait, tellement les caractères et les façons de s'exprimer étaient bien trop proches…
À côté de ça, l'intrigue peinait tristement à décoller. J'ai assisté à une suite de dialogues et de rencontres sans comprendre où l'auteur nous entraînait. J'ai eu le sentiment de perdre mon temps lors de cette lecture, avec un enlisement total.
Le style d'écriture est sans saveur. Parfaitement déprimé, sombre, il colle parfaitement à l'ambiance donnée par les personnages mais malheureusement cela ne rend pas la lecture plus entraînante et distrayante, accentuant au contraire ce sentiment de m'enliser.
Une belle déception, qui m'aura conduite à un abandon. Si je partais avec des a priori, je ne m'attendais pourtant pas à tant de manichéisme, à cette fantasy masculine bien virile et à une absence d'intrigue. Un peu déçue par l'ensemble, jusqu'à la plume qui semble bien pâle, je ne sais pas encore si je lirai un autre Gemmell, car il me semble que ses productions ont mal vieilli.
