Titre : Rouge sang & noir corbeau, tome 1 : L’apprentie faucheuse
Auteur : J. Robin
Édition : Le Héron d’Argent
Genre : Fantastique
Pages : 460
Parution : 13 mars 2019
« Aujourd’hui, je suis morte. »
Amélia Pratt était une simple domestique, pauvre et sans avenir. Mais par une froide nuit d’hiver de l’année 1850, un homme la précipite dans la mort.
Elle renaît alors sous les traits de Red Death, l’une des sept petites faucheuses. Désormais, son rôle est de pourchasser les esprits errants et les fantômes. Et à ce petit jeu-là, elle est la meilleure !
Pourtant, elle n’a pas choisi l’Ankou le plus docile pour la seconder dans sa tâche. En effet, le beau Rain n’est autre que son propre meurtrier, désormais contraint de lui obéir pour l’éternité…
Entre complots, dangers et trahisons, parviendra t-elle à accomplir son rêve : devenir la prochaine Grande Faucheuse du Sanctuaire de la Mort ?
Merci aux éditions Le Héron d’Argent
J’ai été contacté par la ME Le Héron d’Argent pour découvrir un de leur livre dans le catalogue. Le choix a été vraiment compliqué, on ne va pas se mentir. Tous les livres de cette maison d’édition sont vraiment magnifiques, les couvertures, les thèmes, les illustrations… Bref, j’ai quand même ce livre qui m’a tout de suite attirée, j’aime beaucoup les histoires avec les faucheurs. Je ne regrette pas ce choix, j’ai beaucoup aimé cette histoire.
Nous faisons la connaissance d’Amélia dans le prologue en 1850, elle est alors servante pour une riche veuve, vendue par son père de nombreuses années auparavant. Amélia est très discrète, elle passe son temps à baisser les yeux. Mais un soir tout va basculer, elle va être témoin du meurtre de la vieille veuve. Elle va se faire entraîner par le meurtrier, qui n’est autre que le très jeune amant de la veuve. Mais rien ne se passe comme prévu dans le plan de Gabriel, ils vont tous les deux se retrouver en danger. Gabriel va finalement décider de la jouer solo et va précipiter Amélia dans la mort.
Mais Amélia va se retrouver au sanctuaire, l’endroit où se trouve la grande faux, celle qui supervise, les faucheuses et les fossoyeuses. Ces dernières sont celles qui vont sur terre pour récupérer les âmes des gens décédés. Mais, parfois, certaines leur échappent, c’est là que les petites faucheuses interviennent. Il y en a sept en tout, chacune a sa spécialité (les âmes innocentes, celles des suicidés, celles des gens malades…). Elles ont également chacune leur couleur. Amélia, la dernière arrivée, va se retrouver avec les âmes des meurtriers, pas les plus faciles à récupérer d’ailleurs. Elle devient Red death et prend la couleur rouge, grâce au foulard qu’elle avait autour du cou à sa mort. Chaque faucheuse doit aussi choisir son Ankou, qui l’accompagnera, la protégera et lui obéira toujours. Cet Ankou doit forcément être une âme de sa spécialité, Amélia va donc devoir choisir un meurtrier. Gabriel lui vient immédiatement en tête, quoi de mieux que celui qui l’a entraîné dans cette situation.
150 ans plus tard, nous retrouvons Amélia et Gabriel (Rain), 150 ans qu’ils se côtoient, 150 ans qu’ils se chamaillent sans cesse. Alors qu’Amelia est sur le point d’être récompensé pour son travail, tout dégénère. Le sanctuaire se fait attaquer, le danger est omniprésent, même chez la mort elle-même…
La mort et la vie ne peuvent pas combattre sans risquer de détruire la balance de l’équilibre.
Ce livre est vraiment une très belle surprise. D’ailleurs, avant de vous parler de l’histoire en elle-même, il faut que je vous parle de l’objet livre. Il est tout simplement magnifique, la couverture, les illustrations sur les personnages qu’il y a au milieu du livre. Sans parler de chaque dessin au début des chapitres, qui sont aussi vraiment chouettes. C’est l’autrice elle-même qui a réalisé ces illustrations. C’est réellement un énorme point positif pour moi.
En ce qui concerne les personnages, j’ai aimé l’héroïne, mais sans plus, elle m’a touchée autant qu’elle a pu m’agacer.
Amélia est la dernière arrivée des petites faucheuses, mais elle aussi celle qui est la plus puissante et qui récolte le plus d’âmes. Elle a un ego surdimensionné et un caractère de peste, surtout avec son ankou, Rain. Pourtant, avec le prologue, on peut comprendre ce trait de caractère, c’est une sorte de revanche sur son passé, sur cette vie d’esclave et de service où elle ne devait pas broncher. Être la meilleure, la plus crainte et la plus respectée, c’est un peu comme une seconde chance pour elle. Du coup, je lui ai un peu pardonné ce caractère, même si parfois, je trouve que ça allait beaucoup trop loin dans ce qu’elle inflige à Rain ou ses choix qui mettent les autres en danger.
Par contre, j’ai beaucoup apprécié Rain, il a fait beaucoup d’erreurs dans sa vie de mortel, mais on sait aussi qu’il a eu un passé compliqué, sans réellement le connaître. Il se retrouve à la merci d’Amélia qui est bien décidée à se venger de l’avoir précipité dans la mort. Rain à un très bon fond, malgré tout ce qu’Amelia lui inflige, il la défend toujours, s’inquiète pour elle. Bref, j’ai eu un gros coup de cœur pour lui, même si à un moment donné, il fait une grosse bêtise que je ne cautionne pas vraiment.
L’histoire est écrite en alternance de point de vue d’Amélia à Rain, c’est toujours quelque chose que j’apprécie énormément, ça apporte beaucoup à cette histoire.
La vengeance ne mène nulle part ailleurs que dans la tombe. Ne pardonne pas, mais passe outre et avance. L’heure viendra bien assez tôt.
C’est bien sûr une histoire qui tourne autour de la mort, une ambiance qui se voudrait sombre, mais ici, l’autrice a choisi de miser sur la couleur. Du coup, l’histoire n’est pas triste, ni oppressante, il y a de l’humour, de la couleur, bref, le dosage est parfait. J’ai aussi adoré la façon dont l’autrice à créer cet univers avec des créatures bien connues comme les faucheuses, les ankous, la santa muerte… Bref, un gros coup de cœur pour cet univers.
Une très bonne lecture pour moi, j’ai adoré l’univers qu’a créé l’autrice, elle a mis de la couleur dans un thème qui devrait être sombre. J’ai aimé les personnages, les principaux comme les secondaires, même si l’héroïne peut parfois être agaçante. Il y a de l’humour, de l’amitié, de l’action, un univers très bien fait, le livre en lui-même est vraiment magnifique. Bref, si vous aimez ce genre d’histoire, n’hésitez pas à la découvrir et à parcourir le fabuleux catalogue de la Maison d’édition Le Héron d’Argent.