J.G. Ballard : Sauvagerie

j.g. ballardAuteur d’une vingtaine de romans dont plusieurs adaptés au cinéma (Empire du Soleil de Steven Spielberg (1987), Crash de David Cronenberg (1996) etc.) et de presque autant de recueils de nouvelles, James Graham Ballard est un écrivain de science-fiction et d'anticipation sociale anglais né en 1930 à Shanghai et mort en 2009 à Londres. Sauvagerie, qui vient d’être réédité, est une novella.

En 1988, Reading à l’ouest de Londres. Un domaine résidentiel de luxe sous haute surveillance où vivent une dizaine de familles aisées. Tous les adultes, parents, agents de sécurité, personnel d’entretien, trente-deux personnes ont été assassinées et leurs treize enfants enlevés ! Deux mois après le drame, la police impuissante à expliquer ce qui s’est passé et retrouver les disparus fait appel au docteur Richard Greville, psychiatre, pour tenter d’élucider le mystère.

Attention, c’est génial !!!

Le psychiatre reprend les faits, les uns après les autres, visite les lieux pour s’imprégner de l’atmosphère, tout est resté en l’état, c’est-à-dire impeccablement tenu, il visionne toutes les bandes enregistrées par les nombreuses caméras de surveillance, toutes les hypothèses même les plus farfelues sont envisagées (enfants enlevés par des extraterrestres ou par des agents secrets étrangers etc.). Finalement, il découvrira la vérité mais elle ne sera pas acceptée par les autorités car trop subversive…

Certes, le texte est court, mais ça se lit très vite emballé par une écriture sans fioritures, ni détails inutiles et un suspense rondement mené. J’exagère un peu pour le suspense car j’ai immédiatement compris qui était coupable, restait à savoir et comprendre le pourquoi.

L’écrivain aborde un thème toujours d’actualité, le tout sécuritaire avec ces résidences où leurs habitants vivent en quasi autarcie, sous la surveillance permanente de caméras, d’alarmes électroniques et de vigiles. On ne sait plus si ces gens se protègent ou s’ils sont prisonniers ! Et si le massacre était l’effet pervers de ce cocon protecteur, trop peut-être ?

Excellent bouquin, vivement recommandé.