Dans une vaste demeure de la région bordelaise, ils sont trois outre une servante, Félicité Cazenave, veuve, mère de Fernand, âgé d’une cinquantaine d’année, récent époux de Mathilde plus jeune que lui. Quand débute le roman, Mathilde est mourante après une fausse couche…
Encore un terrible roman de François Mauriac spécialiste des drames psychologiques se déroulant dans la pénombre des demeures de la petite bourgeoisie locale. Ici, une genitrix mère castatrix (sic !)
Fernand a toujours vécu sous la coupe intransigeante de sa mère qui pour son « bien-aimé » régente sa vie, brise ses rêves, pour son bien évidemment selon elle, mais elle a fait de ce fils une personne falote et frustrée. Son mariage imprévu avec Mathilde a immédiatement généré un conflit entre la belle-mère (rigide) et sa bru (plus moderne), « Vous n’aurez pas mon fils ! Vous ne me le prendrez jamais ! » ; la plus jeune a pourtant cru pouvoir gérer la situation, cruelle illusion, l’emprise de la vieille était trop forte, bien vite le couple fait chambre à part, le fils retournant dormir dans la chambre contigüe à celle de sa mère. A coup de petites phrases et réflexions diverses, Félicité regagne lentement le cœur de son fils qui s’éloigne de plus en plus de Mathilde. Quand l’épouse décède, Félicité pense avoir définitivement gagné la partie, son fils va lui revenir entièrement, n’ayant qu’elle vers qui se tourner. Les choses ne vont pas se dérouler comme elle l’avait envisagé, ce décès fait réaliser à Fernand qu’il aimait Mathilde et lui ouvre les yeux, une sourde révolte va l’opposer à sa mère et le roman de voir le drame s’amplifier encore… où tout le monde sera perdant.
Dur, dur.