Astral, l'étoile du Lion (Sunny Taj)

Par Gabrielleviszs @ShadowOfAngels
 

Auteur : Sunny Taj

Éditions : Auto-édité

Parution le : 18 mai 2023

272 pages

Thème : Fantasy

disponible sur le site de l'auteur

ou sur Amazon

J'ai adoré !

 Résumé 

« Mais qui est ce blogueur anonyme qui, par ses révélations fracassantes, menace la paix entre les Métamorphes et les humains ?
C’est la question qui hante Cedrik, dernier Lion des États-Unis et nouvellement Alpha-King du continent.
Depuis peu, des membres de différents clans dans tout le pays disparaissent sans laisser de traces, ce qui ne fait qu'accroître les tensions existantes entre les hommes et son propre peuple. Sans compter les informations sensibles, qu’aucun humain ne devrait détenir, qui circulent pour jeter de l’huile sur le feu !
Maintenir la paix entre les espèces devient de plus en plus délicat. À tout moment, tout peut exploser.
Il lui reste une chance de restaurer l'équilibre de ce monde. Il doit trouver "son étoile", dont sa mère lui avait prédit la venue juste avant de mourir.
Parviendra-t-il à arrêter O.S. l'anonyme avant que la guerre n'éclate ? Et cette étoile, quel rôle joue-t-elle réellement ?
Dans sa quête de réponse, Cedrik va devoir traquer les forces de l’ombre qui se révèlent bien plus retorses qu’il ne pouvait l’imaginer.
Plongez dans une aventure "ennemi to lover" d’Urban Fantasy où les apparences sont souvent trompeuses et où les dimensions sont plurielles. »

 Ma chronique 

  Un grand merci à l'auteur pour cette nouvelle lecture. Elle apporte toujours quelque chose à ses histoires de plus profonds qu'un récit, il y a souvent des thèmes importants qui lui tiennent à cœur et cela se ressent énormément. Astral, l'étoile du lion est une fantasy où les métamorphes ont fait "coucou nous sommes là". D'accord, pas de cette façon et pas forcément aussi amicale, mais nous savons qu'ils existent. Le gouvernement a accordé des terres aux humains et aux métamorphes afin qu'ils ne se mélangent pas, par peur. La peur qui engendre bon nombre de mauvaises surprises et des scènes terribles. Les deux premières que nous lisons sont du point de vue de Felisha, une adolescente tout juste rescapée d'une mise à mort de ses parents humains par des loups... et de Cedrik obligé de fui tandis que ses parents Lion se font massacrer par des humains. Deux tragédies qui montrent les mauvais aspects aussi bien des humains que des métamorphes. Il y a du bon en chacun de ces peuples et du mauvais, mais par le passé, avec les erreurs de quelques uns et les préjugés, chacune de ces espèces décident que les autres sont dangereux, mauvais. Par conséquent, il faut se méfier et ce n'est pas un accord entre le gouvernement humain et les métamorphes que cela risque de changer les choses.

Je suis très heureuse d'avoir pu lire cette histoire, car elle reflète énormément de préjugés sur celui dont nous ne connaissons rien. Pas besoin d'avoir des métamorphes dans notre secteur, seul l'inconnu fait peur. Pour autant l'inconnu n'est pas forcément un tueur en série, ou un monstre tout droit sorti d'un placard, mais il fait peur, parce que nous ne cherchons pas à découvrir qui est derrière tout cela. Lorsque cet O.S use d'un blog pour "assassiner" certains métamorphes, l'alpha-king est en rogne, à plus d'un titre. Qui est derrière tout cela ? Qui ose se cacher derrière un écran pour jeter son venin et mettre en pâture des métamorphes qui ne veulent que vivre sereinement ? De la colère, de la haine, de la trahison, les personnages vont devoir apprendre à aller au-delà des préjugés, au-delà des apparences afin que les humains et les métamorphes puissent un jour ne plus se jeter les uns sur les autres. L'intrigue est originale, deux êtres que tout oppose et qui vont devoir travailler de concert afin de s'aider mutuellement par le biais d'un don particulier de l'un et de l'autre. Être un humain n'est pas signe de bonne foi, tout comme être un métamorphe. Pas de surprises du côté de ses derniers dans le sens où la méchanceté prône dans certains clans et que c'est souvent les mêmes qui sont pris dans les récits. Pour autant, la façon de faire est très intéressante, car le chantage, la mise sous pression et le couteau sous la gorge sont aussi efficace qu'une vengeance. Les humains comme les métamorphes (de n'importe quel animal d'ailleurs et c'est intéressant de voir comment ils arrivent à vivre entre eux ou pas) ont des à-priori qui sont difficiles à effacer de leurs esprits. Et puis la politique est un sujet vaste qui est mis là, devant nous, avec les pourparlers, les réunions afin de tenter d'avoir un dialogue digne de ce nom.

 
L'histoire semble simple : la haine de deux clans qui feront ce qu'ils faut pour ne pas se mélanger et même aller au-delà.
Sauf que ce n'est que le haut de l'iceberg. Des échanges plus profonds que l'auteur ne nous dévoilent que petit à petit montre que si chacun reste sur ses positions, cela ne fera rien avancer, au contraire et tout ce qui pourrait se passer serait qu'une force "supérieure" serait gagnante. Hors, il vaut mieux éviter sous peine de voir la terre détruite, les humains réduit à peau de chagrin et les métamorphes probablement tous morts. Les capacités de chacun sont surprenantes et je dois dire que celle de Felisha je ne l'avais pas vue venir. Cette part de surnaturel est intégrée de manière naturelle et c'est quelque chose en laquelle je crois, donc cela m'a peut-être aidé à y voir plus clair. C'est un mélange que je n'avais pas encore lu dans un tel livre et cela rend bien et plus complexe encore la façon dont les personnages vont appréhender tout ce qui va leur arriver. Car il va s'en passer des choses et pas uniquement pour Felisha ou Cedrik. TG, l'oncle de la demoiselle a un passif qui le rend attachant, dur, impitoyable et même s'il n'est qu'un "humain" il a de sacrées compétences qui font de lui un allié d'une certaine manière. C'est un homme qui a tellement perdu et qui s'est raccroché à sa seule famille, alors oui, j'ai adoré ce personnage qui montre de la détermination et qui ne tourne pas le dos, même en apprenant des choses par la suite. Malgré ce qu'il pense des métamorphes. L'univers crée est particulier dans le sens où aucun des deux clans ne comptent réellement faire le premier pas de la paix et ce traité semble plus un écran de fumée qu'autre chose. Les humains ET les métamorphes qui sont dans le même livre, mais séparés. Et puis des événements se produisent, ce O.S est recherché par beaucoup trop de monde. La vie de Felisha est en danger parce qu'elle sait des choses, mais quoi exactement ?
Il faut trouver une solution et vite car le danger est partout aussi bien pour elle que pour Cedrik et le refuge qui a été crée il y a de cela des années, pour protéger chaque espèce de métamorphes, ou presque. Cedrik est le dernier lion (c'est dis dans le résumé) et à cela il a fait une croix sur une famille. Il a beau être jeune, il prend le contrôle du refuge avec à ses côtés Malcom, ce personnage qui m'a beaucoup touché par tous les sacrifices qu'il a dû faire depuis si longtemps. Ces deux hommes se parlent sans faux-semblants et nous, petits lecteurs, nous suivons ce qu'ils pensent et ce qu'ils font avec intérêt. Le plus de ce livre, l'auteur nous laisse les chapitres avec plusieurs points de vue, avec plus de détails de certaines espèces et les contraintes qu'ils ont. Tous ne vivent pas de la même manière et les enfants si bien "protégés" par les humains sont redoutables dans l'autre clans. Ce lion a de nombreuses qualités, mais un égo plus gros que lui. Entre son animal et sa personnalité humaine, les deux ne sont pas toujours compatibles, les deux ont parfois des moments de doutes, mais lorsque l'animal décide, plus rien ne peut être arrêté. Une force de la nature physique oui, mais mentale également et il lui en faudra avec tout ce qu'il va devoir traverser pour sauver un maximum de monde. Les valeurs sont les mêmes pour tous et ils ne s'en rendent pas compte de suite. Ce n'est pas évident de voir au-delà d'une peluche vivante, pas vrai ? Tout comme les métamorphes qui imaginent que les humains sont tous des pilleurs de la nature, laissant leurs déchets partout afin de venir avec leurs gros sabots sur LEURS terres. Le partage équitable oui, mais il faut savoir faire des efforts et pour le coup, nous comprenons parfaitement que la nature profonde des métamorphes est plus encline à faire le boulot contrairement à nous, humains qui si certains font des efforts pour alléger le fardeau de la planète, d'autres s'en fichent.
 
Les émotions sont fortes, les préjugés commencent à s'atténuer. Il faut du temps pour tenter de comprendre l'autre, mais surtout de le vouloir. Les voir combattre côte à côte contre un ennemi commun est déjà un bon début. Les thèmes sont importants, le récit permet de réfléchir réellement à ce que nous vivons dans la réalité. L'herbe est-elle plus verte plus loin ? Ne pouvons-nous pas nous occuper déjà de notre territoires avant d'envahir ceux des autres ? Car c'est également de cela qu'il s'agit, tout comme les traques pour jouer... Certains faits évoqués laissent un gout amer en bouche, car oui, certains peuvent être transposés à la réalité qui n'est franchement pas belle. Ce one-shot ne peut pas laisser indifférent de part les nombreux thèmes qui sont énoncés, mis en lumière et pas uniquement par une étoile. L'évolution des personnages nous laissent sans surprise pour certains, le chemin parcouru est le plus intéressant et ce dernier est véritablement semé d'embûches. Pour autant, nous pouvons constater que la droiture, l'honneur sont des valeurs importantes, tout comme l'envie de faire du mal pour d'autres. Les affrontements sont rapides, violents, et je pense que ce n'était pas sur ces détails que l'auteur voulait s'arrêter. J'ai beaucoup aimé les descriptions du lac et de ses alentours. Seul regret au final, c'est qu'il soit court (oui, presque 300 pages), mais il aurait pu y avoir un peu plus de développements, plus de descriptions aussi, car au final le sniper ? (Même si je pense avoir bien compris, bien entendu) Deux camps que tout opposent qui au final vont peut-être un jour tenter d'avoir une véritable paix ? Tant que chacun d'entre eux n'arrivent pas à dépasser la pensée étriquée qu'ils ont de l'autre, cela ne se fera pas. Il suffit de lire les commentaires après chaque post de ce fameux blog pour comprendre que rien n'est joué d'avance. Et puis O.S est surprenant, compréhensible quand nous avons toutes les cartes en main. Je laisse volontairement de petites choses à découvrir, le résumé et le titre devrait vous mettre sur la voie.
 
En conclusion,
un one shot innovant qui nous laisse avec nos propres réflexions sur la nature, chacun de nos gestes et ce côté égoïste de l'humanité. Par chance nous ne sommes pas tous ainsi. L'acceptation de soi et des autres, le fait de ne pas être obligé de tout savoir sur son voisin est également une notion importante. La peur n'évite pas le danger comme le disais ma mère, mais elle restreint le champ des possibilités. Les thèmes sur la protection de la faune et de la flore sont bien mis en évidence et même le sujet de l'homophobie est mis en lumière. Un coup de cœur pour les personnages de Vincenzo qui est adorable et de Chester, deux protagonistes dont j'ai préféré vous laissez le soin de les découvrir ! L'auteur nous offre de très beaux messages, n'hésitez pas à vous rapprocher de ses écrits.
 

 Extrait choisi :  

« Nous régulons notre nombre et notre impact sur la nature en veillant à ne pas surexploiter nos ressource, il n'y a donc pour nous, aucune raison que les autres n'en fassent pas autant. Mais ces derniers ne veulent pas en entendre parler. Leur raisonnement ? Pourquoi changer de comportement alors qu'il suffit de s'installer ailleurs quand l'eau est souillée, l'air irrespirable ou la densité trop forte ? La désinvolture néfaste avec laquelle les hommes se comportent vis-à-vis de la planète est incompréhensible pour nous, mais nous les laissions gérer tant que cela ne nous impactait pas.
Mais ce fonctionnement irresponsable au fil du temps engendre désormais des répercussions sur nous quand la pollution en vient à rendre malades nos petits. La nature est un tout et le poison déversé par les usines ne se cantonne malheureusement pas aux réseaux des grosses villes. Il s'infiltre dans les sols ou dans l'air et circule ainsi jusque dans nos contrées. »