Titre : Alabama 1963
Auteur : Ludovic Manchette et Christian Niemiec
Édition : Pocket
Genre : Thriller
Pages : 344
Parution : 7 octobre 2021
Birmingham, Alabama, 1963. Le corps sans vie d’une fillette noire est retrouvé. La police s’en préoccupe de loin. Mais voilà que d’autres petites filles noires disparaissent…
Bud Larkin, détective privé bougon, alcoolique et raciste, accepte d’enquêter pour le père de la première victime.
Adela Cobb, femme de ménage noire, jeune veuve et mère de famille, s’interroge : « Les petites filles, ça disparaît pas comme ça… »
Deux êtres que tout oppose. A priori.
Ça faisait un moment que je voulais découvrir ce livre, je l’ai beaucoup vu passer un peu partout, il m’intriguait. Un peu plus d’un an à attendre dans ma pal, pour que je le sorte enfin, et je ne regrette pas, c’est une très chouette lecture.
Nous sommes à Birmingham en Alabama dans les années 60, plus précisément en 1963.
Une petite fille a disparu, elle est introuvable depuis plusieurs jours, mais c’est une petite fille noire, et en pleine ségrégation, la police ne s’en préoccupe pas vraiment.
Sauf que très vite, d’autres petites filles vont disparaître… Les parents, désespérés, vont faire appel à un détective privé. Bud, est un ancien policier, reconvertit en détective, mais il est plus préoccupé par maintenir son niveau d’alcool conséquent à longueur de journée.
En plus, il va avoir la désagréable surprise de découvrir une noire qui va venir se présenter à lui pour un travail de femme de ménage. Il faut dire que son bureau est une vraie déchetterie, quelqu’un a donc posé une annonce pour lui. C’est Adela qui va se présenter au poste, elle a absolument besoin de ce travail. Pourtant, après sa première journée, elle ne souhaite vraiment pas retourner chez cet ours mal léché et raciste. Mais quand elle va savoir qu’il enquête sur les disparitions des petites filles noires, elle va finalement y retourner. De fil en aiguille, elle va l’aider dans son enquête.
– Vous préférez qu’on dise de vous que vous êtes une femme noire ou que vous êtes une femme de couleurs?
– Je préfère qu’on dise que je suis une femme bien.
Après mon dernier coup de cœur, je ne savais pas du tout quoi lire. Finalement, ce livre tombe à pic, il change de ce que je lis habituellement. J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire au tout début, mais finalement, plus les petites filles disparaissaient, plus j’étais prise dans l’enquête. Je suis vraiment en enquête, ce qui fait que je n’avais absolument pas deviné l’identité du tueur. Par contre j’ai trouvé ça un peu dommage la façon dont son identité est révélée, je n’ai pas compris pourquoi, les auteurs ont choisi ce moment-là et de cette façon… Mais j’ai été vraiment surprise, c’est le cas de le dire. Les indices nous emmènent dans des mauvaises directions, je n’ai rien vu venir, du coup, j’ai vraiment été embarquée dans cette enquête.
J’ai aimé les personnages de ce livre.
Adela, femme noire, en pleine ségrégation, élève ses trois enfants toute seule. Elle se démène pour travailler en tant que femme de ménage, le seul métier qui lui est accessible. Elle est très forte, elle ose parfois tenir tête à ceux qui la prennent pour une moins que rien. Elle ne baisse jamais les bras, bref une héroïne qu’on ne peut qu’apprécier.
J’ai aussi aimé Bud, malgré son côté alcoolique, grognon et froid, il cache bien des choses. C’est une carapace, les ennuies se sont accumulés pour lui ce qui l’a plongé dans l’alcool. Mais Bud n’a pas un mauvais fond, il va réellement prendre à cœur cette enquête et se démener pour trouver celui qui s’en prend aux fillettes. Il va aussi se lier d’amitié avec Adela, pourtant, lui qui n’aime pas les noirs, va progressivement changer d’avis.
J’ai aussi aimé les personnages secondaires, surtout Gloria, vraiment cette femme loufoque qui est indispensable à l’histoire est un gros coup de cœur pour moi.
Ris, et on rira avec toi. Pleure, et tu pleureras toute seule.
J’ai aimé beaucoup de choses dans ce livre, mais je vais commencer par un petit (gros) bémol. J’ai retrouvé dans ce livre, ce que je ne supporte pas lire dans un livre. J’avoue ça m’a refroidi… Il y a une scène de violence sur un animal, ça, ça ne passe pas pour moi, en plus je l’ai trouvé absolument inutile… Je n’ai pas compris l’intérêt, enfin, je ne comprends jamais l’intérêt de ce genre de choses. Sérieux, les auteurs, pensez aux gens qui ne supportent pas ce genre de choses, ce n’est pas cool.
Sinon, j’ai adoré le contexte historique, c’est vraiment une plongée dans l’Amérique des années 60. On voit bien la façon de vivre à cette époque, les auteurs nous parlent également de l’assassinat de Kennedy, bref une vraie immersion dans ces années qui me passionnent.
Ce livre parle énormément de la vie des personnes de couleurs dans ces années-là, j’ai trouvé ça complètement révoltant. Je ne comprends pas comment les gens pouvaient agir comme ça. Mais surtout, j’ai trouvé ça vraiment bien, intéressant et important que les auteurs en parlent et je trouve qu’ils l’ont très bien fait.
J’ai beaucoup aimé la plume des auteurs, elle est fluide, les pages défilent, avec de l’action et des chapitres court qui accentuent le page-turner.
C’est une très bonne lecture pour moi, j’ai vraiment été embarquée par cette enquête du début à la fin. J’ai aimé l’ambiance des années 60 même si l’injustice pour les personnes de couleur y règne. Les personnages sont très attachants, j’ai aimé leurs différences puis leur amitié. Si vous aimez les livres d’enquêtes, les livres historiques, n’hésitez pas à découvrir ce livre, je ne peux que le conseiller.
Ps : attention quand même à ceux qui ne supportent pas la maltraitance animale, une scène peut vous heurter.