Les profondeurs de Vénus de Derek Künsken,Publié aux éditions Albin Michel Imaginaire,2023, 534 pages. Vénus. Seconde planète du Système solaire. Des conditions de vie effroyables. En surface, une pression équivalente à une plongée à 900 mètres sous le niveau de la mer et une température infernale de 462°celsius. En altitude : une atmosphère composée en grande partie de nuages d'acide sulfurique qui rongent tout. Une seule erreur et vous êtes morts. Cent familles sont venues du Québec afin de coloniser Vénus, où elles luttent au quotidien pour gagner leur vie. L'une d'elles vit en marge : les d'Aquilon. Ils travaillent dans les profondeurs de Vénus où ils viennent de faire la plus grande découverte de l'Histoire de l'humanité. Pourront-ils la garder ou devront-ils la céder aux banques qui ont rendu possible la colonisation de la planète ?Sur Vénus, une centaine de familles s'est installée, tentant de survivre aux conditions effroyables qui règnent sur la planète. Pluies d'acides, températures infernales. Les conditions de vie y sont extrêmes. On y vit d'ailleurs en hauteur, dans des " chalutiers ". La famille D'Aquillon, venue du Québec, habite dans les couches inférieures de Vénus. Bannis du reste de la communauté, les D'Aquillon tentent de survivre avec les moyens du bord. Lorsqu'ils font une découverte dans une grotte, sur Vénus, leur vie prend un nouveau tournant. Ce roman de SF n'est pas vraiment facile à lire de prime abord car Derek Künsken y développe un univers extrêmement riche, difficile d'accès pour les novices en SF. Les cent premières pages permettent de décrire le fonctionnement de Vénus. Le lecteur plonge dans les différentes strates atmosphériques de Vénus. Plus vous vivez en hauteur, plus vous êtes privilégiés. Les conditions de vie sont détaillées et vraiment crédibles. L'intrigue vient un peu sur le tard, une fois que les membres de la famille D'Aquillon nous ont été présentés. Cette famille rejetée des autres (je vous laisse découvrir pour quelle raison) vit presque en autarcie. Le père est dur à la tâche. Le fils aîné s'est enfui dans des paradis artificiels. Les autres enfants aident comme ils peuvent. Les personnages sont complexes et vraiment bien construits et une intrigue familiale se dessine au fil des pages. J'avoue que cette dernière l'a emportée même sur l'intrigue initiale de SF. J'ai trouvé les personnages terriblement attachants avec leurs forces et leurs faiblesses. Künsken s'attaque en outre à des sujets sociétaux vraiment intéressants sans jamais être lourd. C'est la famille avant tout pour eux, peu importe les différences.Il s'agit ici d'un premier tome et on sent bien que l'auteur construit pas à pas son worldbuilding. Aussi, la découverte tant attendue arrive tardivement et on se doute que le tome 2 lui fera la part belle. Néanmoins, le rythme s'accélère à la fin du roman, tenant le lecteur en haleine. " Les Profondeurs de Vénus " est un planet opera diablement bien construit et développé. Les amateurs apprécieront cette complexité.