La maison vénéneuse

Par Lalitote

Je remercie les Editions Belfond pour ce partenariat.

 

Raphaël Zamochnikoff

 

Biographie de l'auteur

Raphaël Zamochnikoff est né en 1977. Il a grandi au milieu des forêts profondes du Jura. À 17 ans, alors que l'école l'ennuie, il se met à écrire d'épais romans d'aventure qui feront pendant de longues années son apprentissage. Il nourrit son amour du cinéma et des histoires en développant des scénarios et en tournant des courts métrages. Il vit aujourd'hui à Nice. La maison vénéneuse est son premier roman.

Présentation de l'éditeur

Arty, un enfant de 11 ans, est convaincu que sa maison a essayé de l'étrangler. Un premier roman enthousiasmant, impressionnant de maîtrise .

Arty, 11 ans, est convaincu que sa maison a essayé de l'étrangler. Il ne prend pas cette menace à la légère : sa famille est peut-être elle aussi en danger. C'est Paul, le père d'Arthur, qui a tracé les plans de cette bâtisse, la première du lotissement. Et si ça avait bouleversé l'ordre naturel ? Sa mère, Catherine, est antiquaire, experte dans le nettoyage des objets anciens : se doute-t-elle de quelque chose ? Avec l'aide de son VTT, de ses copains, de ses cassettes vidéo et de la magnétique Anna, Arty va chercher des réponses à ses questions et vivre l'aventure de sa vie. Et perdre à jamais son insouciance.


Ma chronique : 

Le jeune Arty 11 ans est convaincu que la maison familiale lui veut du mal et par extension qu'elle pourrait faire du mal à toute sa famille. Son père Paul, architecte a lui même tracé les plans. Sa mère, Catherine a un rapport particulier aux objet anciens et à l'énergie qu'ils dégagent puisqu'elle est antiquaire. Heureusement il peut compter sur ses copains pour le soutenir et lui prêter main-forte. Sans oublier la belle Anna qui prend une place de plus en plus grande dans son cœur. Petit à petit, de mystérieux événements ont lieu qui viennent le conforter dans l'idée que la maison est vivante et mal intentionnée. Mais est-ce dans son imagination fertile où bien cela prend-il sa source dans la réalité. Le monde de l'enfance est bien retranscrit avec ses joies et ses chagrins. Un temps qui passe trop vite et laisse à jamais des cicatrices dans le cœur. Entre secret de famille, non-dit et silence, Arty va mettre en place toute une stratégie pour accéder à la connaissance et tenter de réparer ce qui peut l'être.

Dans un style parfaitement adapté à l'âge de l'enfant avec une grande justesse dans sa façon de penser et ses réactions, on le suit dans ses aventures avec pour ma part beaucoup d'empathie pour ce personnage attachant. Un univers qui m'a rappelé ma propre enfance,cabanes dans les arbres et ventrées de cerises cueillies directement sur l'arbre.

Un premier roman merveilleusement écrit avec son côté sombre. On plonge de plein pied dans les terreurs enfantines avec un scénario digne de Stephen King. Loin d'un remake de Poltergeist ou encore de Shinning, on retrouve cependant tous les éléments de suspense, d'angoisse et de tragédie dignes des codes du genre. Laisser infuser le tout dans une ambiance de Guerre des boutons et vous aurez la substantifique moelle de ce roman coup de cœur. Bonne lecture.

Citations : 

L’odeur de pâte croustillante ne pouvait lui faire plus plaisir.
Il engouffra la crêpe en deux bouchées tandis que Franck
reprenait les paroles de Supertramp comme une vraie
casserole. Cette vitalité avait quelque chose de précieux, elle
conjurait la nuit et la peur, les fantômes et la maladie. L’heure
du goûter approchait, ils avaient pris de l’avance, sales gosses
pillant les réserves, se goinfrant de sucreries, semant le chaos.
Arty suivait Franck dans ses élans parce qu’il voulait que
Franck l’aime et le respecte. Ils pouvaient former une alliance
Parution infernale, même s’il existerait toujours entre eux un schisme.