Auteur: Simon Rousseau
Maison d'édition: Ada
Genre: horreur
Prix: 14,90€
Pages: 238
Date de 1er édition: 2017
Résumé Une vague de drogués se jetant du haut d’immeubles, croyant pouvoir voler.La disparition d’une jeune femme, Wendy Gauthier, et de ses deux frères délinquants, évadés de leur pénitencier pour mineurs.Une île perdue dans la forêt boréale, habitée par une communauté déjantée et leur leader sans âge.Une baronne du crime nymphomane et amoureuse des bijoux en forme de clochettes.Un enquêteur médisant dépourvu de sa main droite, dévorée par un cannibale qui hante encore ses nuits.15/20 1ère impression: Ça faisait longtemps que j'avais envie d'essayer les contes interdits. Ça m'intrigue de suivre une réécriture des contes de manière très sombre voire dérangeante. La version originale de James Matthew Barrie (qui est déjà bien plus sombre que celle de Disney) montre un Peter Pan égoïste et profondément méchant, mais là c'est encore un cran au-dessus. Ici, tous les personnages sont dérangés et dérangeants, l'ambiance est oppressante, le mal rôde à chaque coin de page.Parlons des personnages Oublie tout de la version Disney. Ici, il n'y a pas la mignonne petite fée clochette, mais une perverse machiavélique qui se prénomme clochette. Hook est un flic à la retraite, qui a bien un crochet a la main, mais après s'être fait dévoré celle-ci par un tueur cannibale. Péter Pan est un égoïste, sournois, manipulateur qui a eu une enfance traumatisante. Wendy et ses deux frères n'ont pas une vie simple et joyeuse. Ce sont des petits voyous, abandonnés et livrés à eux même. Tous les personnages principaux sont bien présents, mais avec une histoire et une personnalité bien plus sombre et torturée.Passons à l'histoire de ce livre J'ai beaucoup apprécié l'histoire globale du roman. C'était intrigant et addictif. J'ai aimé cette histoire mystérieuse autour d'une nouvelle drogue qui pousse les gens à se comporter comme des enfants. En parallèle, on suit le capitaine Hook qui recherche Wendy et ses deux frères kidnappés. On suit également les trois jeunes individus à "Neverland", un endroit où la violence et la noirceur règnent. Le tout est plutôt sympathique et divertissant. N'oublions pas de parler du style d'écriture Simon Rousseau a une plume sympathique. C'est fluide, visuel et immersif. J'ai rapidement réussi à m'immerger dans son univers. Pour conclure
« Peter Pan » a été une bonne lecture. Une réécriture de conte bien plus sombre. La version originelle de James Matthew Barrie est assez sombre comparée au gentil Peter Pan de Disney, mais
dans celle-ci, Simon Rousseau va encore plus loin dans le malsain et le dérangeant. Attention! ce livre n'est clairement pas fait pour tout le monde, des sujets assez violents et sombres sont abordés . C'est violent, gore, malsain et certaines personnes pourraient être vraiment touchées et dérangées. J'ai hâte de découvrir d'autres contes interdits, car j'ai apprécié ce concept.
Les + :
* J'ai bien aimé l'histoire globale malgré le léger manque de profondeur. J'ai aimé suivre Hook dans son enquête à la recherche de Wendy et ses frères, mais aussi dans son enquête sur la nouvelle drogue "la poussière" qui pousse les consommateurs à agir comme des enfants. En parallèle, on suit Peter Pan à Nerverland, une île de débauche et de noirceur.
* J'ai adoré la réécriture des personnages. Péter Pan est ici un homme sans âge, au lourd passé qui l’a rendu machiavélique. Clochette est une narcotrafiquante perverse et puissante, Wendy et ses frères sont des petits délinquants. Hook est un ancien flic torturé, qui a perdu sa main, dévorée par un cannibale. Ils ont tous une part de noirceur et de perversité.
* Simon Rousseau a facilement réussi à me faire ressentir de l'effroi. Il a réussi à me mettre mal à l'aise. C'était assez bien écrit, fluide et entraînant.
Les – :
* Cela manque parfois de profondeur.
* Tout va très vite même trop vite par moments.
Une Citation pour se faire une idée de la plume !
Clochette, elle, n’était pas perturbée par le sort que réservait Pan aux enfants qui voulaient s’enfuir de l’île. Elle s’inquiétait plutôt de l’aliénation de son fils adoptif, qui s’était engagé dans une voie bien plus sombre qu’elle ne l’aurait cru. Ses méfaits étaient devenus trop rituels, trop significatifs à ses yeux.